Une nouvelle règle pourrait ralentir McLaren en 2026

En 2026, les systèmes modifiant la température des pneus seront bannis. Une mesure technique… mais qui vise clairement McLaren, sans le dire.

À l’approche du changement réglementaire prévu en 2026, la FIA a décidé de serrer la vis sur le contrôle de la température des pneus. Cette décision pourrait rebattre certaines cartes puisqu’elle semble viser McLaren, soupçonnée — à tort ou à raison — de tirer un avantage dans ce domaine.

Officiellement, la FIA souhaite clarifier les méthodes autorisées pour chauffer, refroidir ou stabiliser la température des pneus. Mais entre les lignes, beaucoup y voient une tentative de refermer une faille du règlement que McLaren aurait malicieusement su exploiter.

Depuis l’année dernière, des équipes comme Red Bull s’interrogent sur la capacité de McLaren à maintenir ses pneus dans une fenêtre de performance optimale, même lorsque les conditions de piste sont complexes. Aucun dispositif illicite n’a été découvert, même après une inspection approfondie de la MCL39. Mais les soupçons demeurent, et la FIA semble décidée à prévenir toute interprétation « audacieuse » des textes en vigueur.

L’article 10.8.3 du règlement technique, qui traite du contrôle thermique des pneus, a été revu pour être plus clair. Désormais, il est explicitement interdit d’utiliser tout dispositif — autre que les couvertures chauffantes ou le roulage en piste — visant à modifier la température d’une roue complète.

Sont désormais proscrits :

  • Les systèmes internes de circulation d’air, même passifs
  • Tout flux d’air dirigé intentionnellement vers les roues via des éléments comme les suspensions
  • Les mécanismes favorisant les transferts de chaleur par conduction au niveau des jantes ou des moyeux

Un autre changement, intégré à l’article 3.17.1, impose également que les carénages de suspension soient totalement hermétiques, empêchant ainsi toute circulation d’air interne qui pourrait influencer la température des pneus.

Cette clarification s’applique à toutes les équipes. Mais les circonstances de son adoption, la nature même de la règle et les domaines ciblés laissent peu de doute : McLaren semble visée. L’équipe britannique, en nette progression depuis 2023, a notamment brillé par sa régularité dans des conditions chaudes, là où des concurrents comme Red Bull ou Mercedes ont parfois souffert de surchauffe à l’arrière.

Rien d’illégal n’a été identifié, mais le signal envoyé est limpide : à partir de 2026, les solutions trop originales ou situées dans des zones grises ne seront plus tolérées.

Certains ingénieurs craignent que trop de normalisation finisse par étouffer l’innovation, au nom d’une équité technique difficile à définir. D’autres, au contraire, applaudissent ces clarifications, qu’ils jugent nécessaires pour éviter que les écarts de performance ne reposent sur des subtilités invisibles et difficilement reproductibles.

Quoi qu’il en soit, ces ajustements ne sont qu’une pièce du puzzle dans une saison 2026 qui s’annonce comme une refonte complète : nouvelle motorisation, aérodynamique retravaillée, allègement des monoplaces, châssis repensés… Le paysage technique de la F1 va être profondément remodelé.

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