Après 18 défaites face à George Russell en 2024, Lewis Hamilton aura peu de temps pour prouver sa vitesse avant l’arrivée des consignes d’équipe

Alors que Lewis Hamilton s’apprête à relever l’un des défis les plus scrutés de sa carrière chez Ferrari en 2025, une question plane : le Britannique aura-t-il le temps de s’imposer face à Charles Leclerc ? Selon plusieurs observateurs, la marge de manœuvre du septuple champion du monde pourrait se limiter à ses premières courses, sous peine de voir la Scuderia privilégier son pilote maison.
La saison 2024 a laissé des traces. Chez Mercedes, Hamilton a été dominé en qualifications par George Russell, un constat qui l’a poussé à avouer, lors du GP du Qatar, qu’il n’était « plus rapide ». Un aveu rare, mais révélateur des défis à venir face à Leclerc, pilote référence de Ferrari depuis 2019.
D’après La Gazzetta dello Sport, les premières courses de 2025 seront « décisives pour établir une nouvelle hiérarchie ». Martin Brundle, ancien pilote et analyste pour Sky Sports, abonde dans ce sens : « On s’attend à ce qu’un pilote comme Lewis maîtrise son environnement en deux ou trois courses ». Un avertissement qui souligne l’urgence pour Hamilton de retrouver son niveau, sous peine de devenir un porteur d’eau.
Si Hamilton rejoint Maranello avec un allié de taille — Fred Vasseur, son ancien patron en GP2 en 2006 —, le directeur de Ferrari a déjà fixé les règles. En 2022, avant de prendre ses fonctions, Vasseur avait été clair : « S’il faut agir pour favoriser un pilote, nous le ferons ». Une philosophie appliquée entre Leclerc et Carlos Sainz, et qui pourrait se répéter.
« Notre objectif est de gagner avec Ferrari. Il n’y aura pas de numéro 1 et 2 au départ, mais nous prendrons les mesures nécessaires si la situation l’exige », avait-il déclaré. Une position pragmatique qui place Hamilton sous surveillance : ses performances en qualifications et en course dicteront son statut au sein de l’écurie.
Charles Leclerc, prolongé jusqu’en 2029, incarne l’avenir de Ferrari. Son adaptation aux réglages de la SF-24 et sa maîtrise des subtilités techniques de l’équipe lui donnent un atout face à Hamilton, qui devra apprivoiser une monoplace radicalement différente de celles de Mercedes.
Les spécialistes soulignent que l’effet de sol (réglementation aérodynamique en vigueur depuis 2022) ont complexifié la transition entre écuries. Un défi technique qui pourrait jouer contre Hamilton, historiquement moins à l’aise que Leclerc en qualifications sous cette ère.
À 40 ans en 2025, Hamilton ne signera pas seulement pour un dernier contrat : il tentera de prouver qu’il peut dominer une nouvelle génération. Brundle rappelle : « Il ne faut jamais sous-estimer Lewis Hamilton ». Son expérience, sa gestion de course et sa capacité à rebondir restent des atouts majeurs.
Cette collaboration Hamilton-Leclerc s’inscrit dans un contexte plus large : Ferrari cherche à renouer avec un titre constructeur absent depuis 2008, tandis que Hamilton vise un huitième titre historique. L’équilibre entre ces deux ambitions définira la dynamique interne.
Si les doutes persistent sur la capacité de Hamilton à rivaliser immédiatement, son arrivée apporte aussi une expertise précieuse pour développer la voiture. Un rôle que le Britannique devra concilier avec ses performances en piste.
❤️ Lewis Hamilton & Charles Leclerc pic.twitter.com/fYXfo7caOM
— La Gazzetta Ferrari (@GazzettaFerrari) January 29, 2025