Red Bull piégée par la FIA ? Ce changement de règle ne passe pas

La FIA retourne sa veste : après avoir laissé McLaren exploiter les ailerons flexibles, elle les interdit, laissant Red Bull en colère.

Red Bull pensait avoir une direction claire sur la flexibilité des ailerons. Pourtant, la FIA a soudainement changé son fusil d’épaule, laissant l’écurie autrichienne furieuse. Ce revirement intervient alors que l’équipe de Milton Keynes avait massivement investi dans le développement d’un aileron avant flexible pour 2025, après avoir constaté que McLaren et Mercedes avaient déjà exploité cette technologie sans sanction.

La question des ailerons flexibles n’est pas nouvelle en Formule 1. En 2023, Red Bull avait interpellé la FIA sur les gains réalisés par McLaren grâce à une conception permettant à leurs éléments aérodynamiques de se déformer sous la charge. Mercedes avait également suivi cette approche en tentant de combler son retard.

À l’époque, la FIA avait jugé ces solutions conformes au règlement. Partant de ce principe, Red Bull s’est lancée dans le développement de son propre aileron avant flexible pour 2025, persuadée qu’aucune interdiction ne viendrait entraver ses plans. Mais, coup de théâtre : vendredi dernier, la Fédération a annoncé un durcissement des tests sur la flexibilité des ailerons, d’abord à partir du Grand Prix d’Australie (16 mars) pour les ailerons arrière, puis au Grand Prix d’Espagne (1er juin) pour les ailerons avant.

Selon AutoRacer, cette décision aurait mis Red Bull dans une colère noire, d’autant que la FIA avait déclaré le mois dernier ne prévoir aucun changement sur ce point. Le communiqué officiel justifie cette mesure par une volonté de renforcer l’équité sportive : « Après une analyse approfondie à la fin de la saison 2024, nous nous engageons à faire en sorte que la flexibilité de la carrosserie ne soit plus un sujet de discorde en 2025. Ces ajustements visent à améliorer notre capacité à surveiller et appliquer la réglementation, afin d’assurer des courses justes et disputées. »

Pour Red Bull, cette annonce sonne pourtant comme une trahison. Christian Horner, convaincu que la FIA avait validé la légalité des solutions existantes, s’était exprimé sur le sujet l’an dernier : « Ce qui est essentiel pour une équipe, c’est la clarté. Si quelque chose est autorisé, cela nous encourage évidemment à suivre la même voie. »

Le revirement de la FIA change donc radicalement la donne. Red Bull se retrouve dans une position délicate, après avoir consacré une part importante de ses ressources au développement d’un aileron désormais obsolète avant même d’avoir pris la piste.

Cette décision de la FIA rappelle d’autres ajustements réglementaires ayant touché Red Bull par le passé. En 2021, l’écurie avait déjà été contrainte d’adapter son aileron arrière après un durcissement des tests de flexibilité. Plus récemment, la directive sur les limites budgétaires et les restrictions sur le plancher avaient également visé indirectement l’équipe.

Pour McLaren et Mercedes, ce changement est une excellente nouvelle. Lando Norris, en pleine ascension et menaçant de plus en plus Max Verstappen en fin de saison dernière, pourrait tirer parti d’une réglementation freinant le développement de Red Bull.

2 thoughts on “Red Bull piégée par la FIA ? Ce changement de règle ne passe pas

  1. ¨Pour McLaren et Mercedes, ce changement est une excellente nouvelle.

    Non pas une bonne nouvelle, vu que ces 2 équipes vont perdre une ou 2 années de développement et elles aussi devront revoir leur aileron avant, alors RB va perdre que 3 ou 4 mois et pourra revenir a leur aileron et expérience gagné pendant ces 2 dernières années.
    Logique ^

  2. je trouve que c’est quand même un peu tardif de changer un règlementun mois avant les essais officiels ?
    Décidément la FIA n’a pas l’air de ce rendre compte du travail et de l’argent que cela coûte !
    Il est vrai que pour les  »emirats » ceci est un détail… Triste début de saison, des règlements a n’en plus finir,et des amendes salées ?

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