Ça sent le roussi pour Tsunoda, Hadjar dans l’expectative

Yuki Tsunoda peut-il survivre à ce coup de semonce ? Helmut Marko ne cache plus sa frustration face à un manque de résultats devenu problématique.

Yuki Tsunoda ne va pas tarder à être à cours d’arguments. Il n’y a pas si longtemps, Helmut Marko écartait toutes les rumeurs qui donnaient le Japonais sur le départ. Mais les quatre dernières courses ont eu un effet dévastateur sur le classement général des constructeurs. Il n’est pas parvenu à se hisser en Q3 depuis un bon moment et marque très peu de points pendant que Verstappen continue à porter Red Bull à bout de bras.

Tsunoda avait pourtant bien entamé la saison avec une place dans le top 10 à Bahreïn et une belle qualif à domicile au Japon… Ces quelques signaux positifs laissaient espérer une belle année, mais la tendance s’est rapidement inversée. Le bilan n’est pas fameux avec neuf points marqués contre 155 pour Vestappen. L’apport de la deuxième voiture au championnat du monde devient quasiment négligeable, ce qui a pour conséquence de reléguer Red Bull à la quatrième place.

Helmut Marko commence à lancer un avertissement sur BBC The Inside Track, et ce n’est pas bon signe : « Yuki n’a pas obtenu les résultats qu’on attendait. Il est rapide, mais il faut que ça se traduise en points. »

La situation de l’équipe se complique et pendant que Tsunoda est en difficulté, Isack Hadjar avance doucement mais sûrement. Le Français a connu des débuts difficiles à Melbourne, mais depuis, il ne cesse d’élever son niveau. Jacques Villeneuve n’a pas manqué de souligner ses qualités : « Il comprend la voiture, bosse efficacement avec l’équipe, et parvient à tirer le meilleur de ce qu’on lui donne. »

Cependant, Hadjar préfère rester prudent et a d’ailleurs récemment déclaré publiquement qu’il ne se sentait pas encore prêt pour Red Bull. Ce positionnement réfléchi pourrait bien jouer en sa faveur dans le long terme. Red Bull a souvent offert des opportunités à de jeunes pilotes mais plusieurs d’entre eux se sont brûlé les ailes…

Un système Red Bull pris à son propre piège

Le système Red Bull est un devenu un serpent qui se mord la queue. D’un côté, Racing Bulls a pour vocation de former les futures pépites au volant d’une monoplace conçue pour être accessible. De l’autre, la Red Bull de l’écurie mère est une bête de course ultra complexe, entièrement taillée sur mesure pour le style de pilotage de Max Verstappen. Pour un jeune pilote, passer de l’une à l’autre est certes une promotion, mais c’est aussi un saut dans le vide.

Alex Albon, qui a lui aussi vécu cette transition, résume parfaitement la situation : « On passe d’une voiture indulgente à une bête difficile à maîtriser. La différence est brutale. » Malgré son expérience qui s’accumule, Tsunoda semble toujours incapable de franchir ce cap et les doutes grandissent.

Il faut reconnaître qu’il a progressé humainement avec un tempérament plus calme à la radio et plus concentré en général, ce qui n’a pas échappé à Marko : « Il est rapide, il a évolué, le talent est là. » Cependant, le temps presse, Honda – son principal appui – va se retirer à l’horizon 2026 et Hadjar continue de progresser.

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