Ferrari nie tout conflit, mais les échanges glacials entre Hamilton et Adami à Monaco laissent entrevoir une relation sous tension

Entre Lewis Hamilton et Riccardo Adami, son ingénieur de course chez Ferrari, l’harmonie ne semble pas toujours au rendez-vous. Si les deux hommes affirment publiquement que tout va bien, les échanges radio enregistrés lors du Grand Prix de Monaco racontent une tout autre histoire, ce qui pourrait laisser penser que leur communication est difficile.
Lors du Grand Prix de Monaco, alors qu’il bataillait en cinquième position, Hamilton a lancé : « Est-ce qu’ils sont encore devant avec une minute d’avance ? » La réponse d’Adami, « Ils se battent », a provoqué une réplique immédiate du pilote : « Tu ne réponds pas à la question. Mais peu importe… Je voulais juste savoir si j’étais à une minute ou pas. » S’en est suivi un silence radio pesant. À l’arrivée, Hamilton a relancé, non sans une pointe d’ironie : « T’es fâché contre moi ou quoi ? » Et encore une fois, le silence a été la seule réponse.
Cette tension n’est pas une nouveauté. Déjà à Imola, les échanges entre les deux hommes avaient semblé décousus. Et à Miami, Hamilton avait lâché un cinglant « Prenez une pause thé » à la radio, une pique qui avait fait jaser. Rien à voir avec la relation quasi symbiotique qu’il entretenait avec Peter Bonnington chez Mercedes.
Interrogé sur ce qui pourrait ressembler à des tensions, Hamilton a tenté de minimiser, selon des propos rapportés par PlanetF1 : « J’ai sûrement déjà dit des choses similaires à Bono ou Shov’ dans le passé. Ce jour-là, j’avais juste le feu et je voulais décrocher un podium. »
Pourtant, à Monaco, le malaise a semblé plus profond. Hamilton a confié après coup à Sky F1 qu’il n’avait « pas compris » certains messages de son ingénieur, notamment le mystérieux « c’est notre course ». « Je ne savais même pas pour quoi je me battais », a-t-il expliqué. « J’ai usé mes pneus pour rien, alors que j’étais de toute façon trop loin des voitures de devant. »
Fred Vasseur, le patron de la Scuderia, a tenté de désamorcer la situation. Selon lui, le silence d’Adami n’avait rien de personnel : « Entre le virage 1 et le tunnel, on évite de parler au pilote. On en a discuté avant, c’est une zone où on ne communique pas. Ce n’est pas qu’on dort ou qu’on boit une bière sur le muret. » Il a insisté : « Je lui ai parlé après la course, il n’était pas du tout contrarié. »
Il n’empêche, après seulement huit courses chez Ferrari, Hamilton semble encore en phase de rodage, et pas uniquement avec sa nouvelle monture. À 40 ans, l’Anglais sait que son temps est compté s’il veut inscrire un huitième titre mondial à son palmarès. Pendant ce temps, Oscar Piastri accentue son avance sur le pilote Ferrari avec 161 points contre 98 pour Hamilton.
« J’étais dans une sorte de no man’s land aujourd’hui, a reconnu Hamilton à Monaco. J’avais besoin d’une Safety Car, mais elle n’est jamais venue. »
Même si Ferrari assure qu’il n’y a pas de problème, les micros racontent une histoire légèrement différente course après course.
🚨 | Fred Vasseur dismissed any talk of underlying tensions between Hamilton and Adami:
— La Gazzetta Ferrari (@GazzettaFerrari) May 26, 2025
"When the driver is asking something between Turn 1 and Turn 3 we have to wait to reply to avoid to speak during the corners."
"It’s not that we are sleeping, it’s not that we are having a… pic.twitter.com/wzleqgCTaK
Pendant ce temps, Oscar Piastri accentue son avance sur le pilote Mercedes avec 161 points contre 98 pour Hamilton.
Pilote Ferrari pour Hamilton