Ocon réclame des mesures contre les pratiques anti-sportives

Après le GP de Monaco, Ocon a appellé la FIA à bannir les stratégies de blocage qu’il qualifie d’injustes et contraires à l’ADN de la compétition.

Esteban Ocon a beau avoir décroché son meilleur résultat depuis la Chine, le pilote Haas n’a pas digéré les manœuvres d’équipe qu’on a vues à Monaco. À ses yeux, faire rouler volontairement un pilote plusieurs secondes en dessous du rythme pour favoriser un coéquipier relève du sabotage – et il demande à la FIA de sévir.

Les stratégies mises en place par Racing Bulls et Williams pour contourner la règle des deux arrêts obligatoires sont au cœur de la polémique. Liam Lawson et Carlos Sainz ont clairement levé le pied pour permettre à Isack Hadjar et Alex Albon de creuser un écart suffisant et préserver leur position. Le jeu en valait la chandelle puisque les quatre pilotes sont entrés dans les points, Hadjar terminant même devant Ocon.

« Ce n’était pas de la course », a déclaré Ocon, selon des propos relayés par PlanetF1. « Des pilotes qui roulent quatre secondes plus lentement exprès, c’est tout sauf du sport. » Et d’ajouter, avec gravité : « On n’est pas en DTM. Ce genre de tactique n’a rien à faire en Formule 1. La FIA doit interdire ça. »

Ocon estime que ce genre de comportements ternit l’image de la F1. « C’est artificiel. Beaucoup trop de consignes d’équipe, pas assez de pureté dans la course. » Il fait ainsi passer un message que si la réglementation encourage ce type de jeu d’échecs, il est temps de changer les règles.

Le pilote français a expliqué comment ces manœuvres ont nui à sa propre course : « J’avais de l’air derrière moi, mais Isack [Hadjar] a tellement ralenti qu’il [Lawson] m’a repris 24 secondes en quelques tours. On ne savait même plus qui faisait quoi. » La confusion a aussi compliqué ses décisions de course : « On ne savait pas qui était lent, qui jouait le jeu… C’était presque impossible de lire la course. »

Même James Vowles, le patron de Williams, a reconnu à demi-mot l’absurdité de la situation : « Ce n’est pas comme ça que j’aime courir, mais ce sont les règles qui nous y ont poussés. »

Très sollicité pendant l’épreuve, Ocon a dû multiplier les échanges avec son ingénieure de course Laura Mueller. « C’était stressant, très technique, il fallait choisir quand attaquer, quand créer l’écart. On a maximisé ce qu’on avait. »

Malgré tout, le pilote tricolore reconnaît la performance d’Hadjar : « Il n’a pas commis d’erreur du week-end. Il mérite sa place. » Mais le fond du problème demeure. À Monaco, on a assisté à une forme de course à l’envers. Ocon en appelle désormais à la FIA pour défendre l’intégrité du sport.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *