Alors que la pression monte sur Vasseur, Wolff appelle à la stabilité et soutient publiquement son homologue chez Ferrari après un GP d’Autriche encourageant.

Frédéric Vasseur n’était pas sur le muret au moment où Ferrari signait un de ses meilleurs résultats de la saison en Autriche avec une troisième place pour Charles Leclerc et une quatrième pour Lewis Hamilton. Le patron de la Scuderia, rentré précipitamment pour des raisons personnelles, et beaucoup d’observateurs se posent la question de l’avenir du Français au sein de l’équipe italienne. Mais Toto Wolff a pris la parole pour défendre son homologue qui subit une forte pression actuellement.
Dans un paddock plus habitué aux petites phrases entre écuries rivales, le patron de Mercedes a développé un véritable plaidoyer pour prôner la stabilité au sommet des équipes : « Fred est l’un des meilleurs managers du paddock. Si je devais partir de Mercedes, c’est lui que je prendrais », a déclaré Wolff, selon MotorsportWeek.
C’est un soutien bienvenu dans ce contexte tendu. La presse italienne relaye depuis plusieurs semaines des rumeurs sur une possible remise en cause du poste de Vasseur. En effet, la Scuderia n’a pas enregistré la moindre victoire en 2025 et est déjà distancée par McLaren, solide leader au classement constructeurs.
Wolff, qui connaît mieux que quiconque le principe des cycles en Formule 1 (Mercedes n’est plus candidate au titre depuis 2021), appelle au calme : « En F1, on ne peut pas acheter du temps. Jean Todt est arrivé chez Ferrari en 1993, et le premier titre est venu en 2000. Huit ans. Il faut laisser les gens structurer, poser les fondations. »
En d’autres termes, Wolff explique que si Ferrari veut se relever durablement, elle doit résister à la tentation de faire des changements dans la précipitation.
Vasseur, lui, peut au moins se satisfaire d’un week-end solide sur le plan sportif. En Autriche, son équipe a subi la loi des McLaren intouchables, cependant, Ferrari a réussi à placer ses deux monoplaces devant les Mercedes et les Red Bull. De quoi souffler un peu — même si la route reste longue pour rattraper les 200 points d’écart avec les leaders.
Wolff, conscient de la pression médiatique propre à Maranello, exprime de l’empathie envers son homologue : « En Italie, c’est comme gérer l’équipe nationale de foot. Un jour, tu es Jésus-Christ, le lendemain, un loser. Il faut apprendre à composer avec cette passion. » Avant d’ajouter : « Fred ne fait pas de politique, il est direct, il sait ce qu’il fait. Il mérite qu’on lui fasse confiance. »
Quelle classe, quel intelligence et quelle demonstration de déontologie, Toto nous offre: un grand homme!