Jacques Villeneuve estime que George Russell aurait dû être sanctionné après son accrochage avec Max Verstappen en Espagne, avant la pénalité du Néerlandais.

Jacques Villeneuve a parlé ! Sauf que cette fois, il ne s’agit pas de critique gratuite envers les jeunes. Ce qui l’agace, c’est l’impunité et le manque de constance de la FIA.
Alors que Max Verstappen sort tout juste d’un Grand Prix d’Espagne tendu, avec une pénalité sévère et la menace d’une course de suspension, Villeneuve monte au créneau… pour le défendre. Oui, défendre Verstappen contre Russell, selon des propos relayés par PlanetF1. « Russell a touché Max à l’arrière au virage 1. Selon les règles, c’est une faute claire. Alors pourquoi aucun avertissement ? »
Derrière cette sortie, il y a un point de règlement et un soupçon de deux poids, deux mesures. L’incident a été vite arbitré par la direction de course. Le contact roue contre roue entre la Mercedes et la Red Bull n’a pas déclenché la moindre enquête. En revanche, quelques virages plus loin, Verstappen, revenu en piste devant mais son équipe lui a demandé de céder sa place. Il a semblé mine de s’exécuter non sans protestation mais a percuté Russell au virage 5. La sanction est tombée sans délai : dix secondes de pénalité et trois points sur sa superlicence. Avec désormais onze points sur douze possibles, il a une épée de Damoclès au dessus de sa tête.
Verstappen n’a plus la machine de guerre dont il disposait lors des saisons passées. Oscar Piastri et Lando Norris prennent le large au classement général. Villeneuve y voit l’autre cause de ce genre de tension : « Le plus fou, c’est qu’on dit que Max l’a fait exprès. C’est absurde. Il a juste mal jugé. Il voulait récupérer sa place, c’est tout. Quand tu sais que ta voiture n’est pas la meilleure, tu dois aller chercher les résultats autrement. Ça veut dire prendre plus de risques. Et ça finit par provoquer des erreurs. »
Verstappen, lui, a choisi l’apaisement. Pas de critique, pas d’escalade. « On a tout donné en Espagne, mais ce n’était pas notre week-end », confie-t-il sobrement avant de se projetter sur le Canada : « C’est un circuit particulier, avec des vibreurs à l’ancienne et pas mal de zones de freinage où on peut tenter quelque chose. L’année dernière, c’était une belle course. J’espère qu’on pourra reproduire ça. »