Avant d’affronter Red Bull en F1, Toto Wolff a porté leurs couleurs en course, avec des victoires majeures à son actif. Une histoire peu connue !
Toto Wolff est indéniablement l’un des patrons d’écurie les plus titrés de l’histoire de la Formule 1. À la tête de Mercedes, il a été le chef d’orchestre d’une domination sans précédent. Pourtant, avant de régner en maître sur la catégorie reine, le dirigeant autrichien a lui-même porté les couleurs d’un de ses plus féroces rivaux : Red Bull.
Avant de devenir un magnat du sport automobile, Wolff était un pilote de course accompli, s’illustrant notamment en voitures de sport et en rallye. Après des débuts en Formule Ford, il remporte sa catégorie aux 24 Heures du Nürburgring en 1994 avant de s’engager en FIA GT Championship et en Italian GT Championship.
C’est entre 2004 et 2006 que Wolff revêt les couleurs de Red Bull. Aux côtés de Karl Wendlinger, Dieter Quester et Stefano Zonca, il s’impose en catégorie lors des 1000 Miles d’Interlagos en 2004, réalisant même le meilleur tour en piste dans des conditions humides. Avec Quester et Philipp Peter, il s’impose aux 6 Heures de Misano en 2005, avant de remporter la toute première édition des 24 Heures de Dubaï en 2006 avec Quester, Peter et la légende allemande Hans-Joachim Stuck. À chaque fois, Wolff portait le bleu et le rouge de Red Bull.
Près de deux décennies plus tard, le destin a voulu que Wolff se retrouve aux commandes de Mercedes, engagé dans une lutte sans merci contre Red Bull pour le titre suprême. La saison 2021 a été le théâtre d’une rivalité intense entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, qui s’est également étendue en coulisses. Wolff et Christian Horner, le patron de Red Bull, se sont livrés une guerre de mots sans merci, émaillée de nombreuses tensions.
En avril 2009, Wolff décide de relever le défi de la Nordschleife, ce circuit de 20,7 kilomètres considéré comme l’un des plus dangereux au monde. Même son ami Niki Lauda, triple champion du monde et rescapé d’un terrible accident sur ce même circuit en 1976, le dissuade de tenter un record, qualifiant son projet de « stupide ».
Mais Wolff persiste. Lors d’un tour d’essai, il améliore de quatre secondes le record de la catégorie GT détenu par la légendaire Sabine Schmitz, avec un temps de 7:03.28 au volant de sa Porsche 911 RSR. Déterminé à passer sous la barre des sept minutes, il pousse à la limite, malgré des signes de comportement anormal de la voiture.
À 304 km/h, le pneu arrière droit de la Porsche explose, projetant la voiture dans une violente embardée contre les rails de sécurité à Fuchsröhre. Bien qu’il parvienne à sortir seul de la voiture, Wolff perd connaissance et s’effondre. Gravement commotionné, il est transporté à l’hôpital. Dans un premier temps, il ne sent plus ses jambes. Le violent accident endommage les nerfs de Wolff, qui perd le goût et l’odorat pendant six mois.