Toto Wolff assure que Lewis Hamilton n’a rien perdu de sa magie, malgré un début de saison difficile avec Ferrari face à un Leclerc très en forme.
C’était sans doute le transfert le plus marquant de la décennie. Après douze années passées chez Mercedes, Lewis Hamilton a tourné la page pour se lancer dans le défi Ferrari. Un choix audacieux, empreint de passion, mais qui, pour l’instant, se heurte à une réalité plus rude que prévue. Alors que les interrogations s’accumulent, une voix bien connue a tenu à remettre les choses en perspective.
Toto Wolff s’est exprimé avec franchise et affection sur les premières difficultés rencontrées par son ancien pilote : « Il a toujours ce quelque chose en plus. Il suffit de revoir Shanghai : il a dominé du début à la fin. Ce genre de talent, ça ne s’efface pas du jour au lendemain. »
Le directeur de Mercedes refuse de tirer des conclusions hâtives. Pour lui, ce n’est qu’un passage à vide, compréhensible dans le contexte actuel.
Arriver chez Ferrari, ce n’est pas simplement changer de voiture. C’est tout un univers à apprivoiser : de nouvelles méthodes, une culture différente, une équipe à découvrir. En face, Charles Leclerc est chez lui, et cela se voit. Le Monégasque connaît la SF-25 sur le bout des doigts, et ses performances en qualifications en témoignent, avec parfois plus d’une demi-seconde d’écart.
À Shanghai, Hamilton avait brièvement fait taire les critiques, en décrochant une pole et en remportant la course Sprint. Mais cette éclaircie a vite été suivie de nouveaux revers. À Miami, après une séance frustrante, le Britannique confiait : « J’ai l’impression que toutes les voitures devant nous sont plus rapides. Je ne sais même plus quoi dire. »
Malgré la séparation, la complicité entre Wolff et Hamilton reste intacte. Et cela transparaît dans les propos du dirigeant autrichien : « On continue à se voir. Mais après douze ans, c’est un peu comme partir en vacances avec ton meilleur pote chaque année… À un moment, tu as envie de changer de décor. »
Il n’en dit pas plus, mais le message est limpide : Lewis avait besoin de se réinventer. Et malgré les obstacles, Ferrari est peut-être le terrain idéal pour cela.
Pendant ce temps, chez Mercedes, la transition s’opère en douceur. Le jeune Andrea Kimi Antonelli, 18 ans à peine, fait déjà sensation. Il a inscrit des points à quatre reprises et s’élancera en pole pour la course Sprint de Miami. « George [Russell] a pris le rôle de leader. Kimi, lui, progresse dans l’ombre, sans pression. Il apprend vite et l’ambiance dans l’équipe est très bonne », se réjouit Wolff.
Mercedes regarde désormais vers l’avenir. Le chapitre Hamilton est clos, mais écrit avec fierté. Quant à celui qui commence chez Ferrari, il ne fait que débuter. Et selon Toto Wolff, il pourrait bien encore surprendre.
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— Scuderia Ferrari HP (@ScuderiaFerrari) May 3, 2025