Carlos Sainz rejoint la direction de la GPDA, succédant à Vettel. Son rôle : défendre les pilotes dans un climat de tensions croissantes avec la FIA

Carlos Sainz a été choisi par ses pairs pour intégrer la direction de la Grand Prix Drivers’ Association (GPDA), l’organisme qui représente les intérêts des pilotes en Formule 1. L’Espagnol succède ainsi à Sebastian Vettel, qui occupait ce rôle depuis 2010 avant de prendre sa retraite fin 2022.
Créée en 1961 et relancée en 1994 après les drames d’Imola, la GPDA joue un rôle crucial dans la défense des pilotes, notamment sur les questions de sécurité. Mais sous l’impulsion d’Alexander Wurz, son président depuis 2014, elle s’est aussi investie dans d’autres domaines, comme l’évolution des règlements techniques et l’attractivité du spectacle en F1.
Aux côtés de Wurz, la direction de la GPDA comprend désormais trois autres membres : Anastasia Fowle, avocate spécialisée en droit du sport, George Russell et donc Carlos Sainz. “Je suis passionné par mon sport et je pense que nous avons la responsabilité de collaborer avec les acteurs de la F1 pour le faire progresser”, a déclaré Sainz après son élection.
L’arrivée de Sainz dans ce rôle intervient à un moment particulier. Ces derniers mois, les tensions entre les pilotes et la FIA se sont accentuées, notamment après l’imposition de règles strictes sur le port des bijoux, les sous-vêtements homologués ou encore les sanctions pour langage inapproprié.
L’an dernier, la GPDA avait d’ailleurs adressé une lettre ouverte au président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, réclamant plus de respect et une meilleure considération des pilotes dans les décisions prises. La réponse du dirigeant avait été cinglante, rejetant toute ingérence de leur part dans la gestion de la fédération.
Sur la question du langage, Carlos Sainz s’est exprimé récemment en soulignant qu’il était normal d’éviter les écarts en conférence de presse, mais qu’imposer des sanctions trop strictes pour des propos tenus sous pression en course risquait de nuire à l’authenticité du sport.
“Nous sommes assez matures pour savoir quand faire attention à nos propos, mais sur la radio en course, la pression et l’adrénaline sont incomparables. Ces moments de passion font partie de la F1 et doivent être préservés”, a-t-il insisté.
En rejoignant la direction de la GPDA, Sainz s’engage donc dans une mission qui dépasse le simple cadre de la sécurité en piste. Il devra participer aux discussions sur l’avenir du sport, tout en naviguant dans une relation parfois complexe avec la FIA. Avec la transition vers de nouveaux règlements et des enjeux toujours plus importants autour de l’équité et du spectacle, son rôle pourrait être déterminant dans les décisions qui façonneront la Formule 1 des prochaines années.
✍🏻 Carlos SAINZ asumirá de esta manera el rol que había sido cubierto hasta ahora por VETTEL. https://t.co/9yS8pp64Tm pic.twitter.com/dTAXDybAZK
— Circuit Specific (@Circuit_Spec) February 23, 2025