Le retour du V10 en F1 balayé par les motoristes à Bahreïn

La FIA a tenté d’imposer un retour des moteurs V10, mais les motoristes ont tranché à Bahreïn : cap maintenu sur l’hybride et le carburant durable

La nostalgie ne suffira pas. Malgré les espoirs du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, de revoir un jour les rugissants V10 en Formule 1, l’idée d’un retour en arrière a été fermement écartée à Bahreïn, à l’issue d’une réunion de haut niveau entre les décideurs de la discipline.

Alors que le paddock bruisse depuis plusieurs semaines de rumeurs autour d’un éventuel changement de cap moteur à partir de 2028, les principaux acteurs du sport ont clairement rejeté l’hypothèse. La réglementation moteur prévue pour 2026 reste donc inchangée : unités hybrides avec carburant 100 % durable et forte part d’électrification.

Autrement dit, les V10 – aussi enivrants soient-ils pour les puristes – ne sont pas près de refaire surface dans le paysage sonore de la F1.

Une réunion décisive à Bahreïn

Autour de la table figuraient les pontes de la F1 moderne : Stefano Domenicali (FOM), Nikolas Tombazis (FIA), les patrons d’écuries comme Toto Wolff, Christian Horner ou Fred Vasseur, et les représentants des motoristes actuels et futurs (Mercedes, Red Bull Powertrains, Honda, Audi, Ford, General Motors…).

Tous ont exprimé leur volonté de conserver une ligne claire et crédible pour les années à venir, malgré quelques discussions ouvertes sur de possibles ajustements financiers ou techniques à la marge.

Dans un communiqué publié après la réunion, la FIA a insisté sur plusieurs points :

  • L’engagement total des parties pour la réglementation 2026.
  • La nécessité d’une motorisation hybride et durable.
  • L’impossibilité d’un retour à des moteurs purement thermiques.
  • La priorité à la réduction des coûts de développement.

En filigrane, c’est aussi le message adressé aux fans : le futur de la F1 ne se construira pas sur la nostalgie, mais sur l’innovation responsable.

La volonté de Ben Sulayem de relancer les V10 s’appuyait sur une idée simple : rendre la F1 plus spectaculaire et plus accessible, notamment en limitant les coûts liés à la technologie hybride. Mais l’argument n’a pas suffi à convaincre les constructeurs déjà engagés dans des investissements massifs pour 2026.

Audi, Ford, Honda ou encore Mercedes ont tous validé leur feuille de route technique. Changer de cap maintenant aurait mis à mal des années de développement et des centaines de millions d’euros déjà engagés.

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