Le pilote Williams, Carlos Sainz, est au cœur d’une tempête dans un verre d’eau. La FIA, elle, semble prendre l’affaire très au sérieux.

Carlos Sainz pensait sans doute en avoir fini avec les conséquences de son détour express vers les toilettes avant le départ du Grand Prix du Japon. Mais entre un retard de cinq secondes pour l’hymne national et une sortie médiatique un peu trop colorée, l’affaire pourrait bien prendre une nouvelle tournure. Bienvenue dans le « Caca Gate », l’épisode le plus improbable – et peut-être le plus cher – de la saison. ⏱️ Cinq secondes… pour 10.000 euros
Tout commence à Suzuka, où le pilote espagnol n’est pas tout à fait à l’heure sur la grille. Une infraction mineure ? Pas vraiment. La FIA applique une amende de 10 000 euros, justifiée par le non-respect du protocole d’avant-course. Sainz explique que son retard est dû à un souci digestif inattendu. Les médecins confirment : il a dû faire un passage express aux toilettes.
Jusqu’ici, tout aurait pu rester dans les annales comme une anecdote embarrassante. Mais le pilote Williams a décidé de s’en amuser (ou de s’en agacer) publiquement. Lors de la conférence de presse à Bahreïn, il lâche un petit juron en anglais pour commenter l’affaire : « Sh*t happens ».
Seulement voilà : depuis cette saison, la FIA a instauré une règle stricte contre les propos grossiers lors des échanges avec les médias. Et selon ce nouveau règlement, les sanctions peuvent aller de 40.000 à 120.000 euros, voire jusqu’à la suspension d’un mois ou la perte de points au championnat en cas de récidive.
👀 La FIA sur le dossier ?
Même si aucune décision officielle n’a encore été annoncée, plusieurs sources dans le paddock affirment que les instances dirigeantes n’ont pas particulièrement goûté à l’humour de Sainz. Et vu la rigueur affichée récemment dans l’application du règlement, il n’est pas exclu que l’Espagnol écope d’une nouvelle sanction.
George Russell, président de l’association des pilotes, a tenté de relativiser l’affaire en pointant les difficultés logistiques avant la course : « Il n’y a parfois même pas de toilettes accessibles entre la voiture et la cérémonie », a-t-il rappelé, ajoutant avec un sourire : « C’était un pipi plutôt cher ».
Mais au-delà de l’humour, les pilotes s’agacent. Cela fait des mois qu’ils tentent de discuter avec la FIA pour obtenir plus de cohérence et de souplesse dans la gestion des amendes. En vain.
Le « Caca Gate » soulève une question plus large sur la manière dont la FIA applique ses règles. Peut-on sérieusement punir un pilote pour un contretemps humain… et ensuite alourdir l’addition parce qu’il s’en amuse ? La frontière entre discipline et dérive bureaucratique semble parfois bien mince.
En attendant, Carlos Sainz pourrait bientôt découvrir qu’en F1, même une pause toilette peut coûter très, très cher.
Carlos Sainz was asked about his fine for being late to the national anthem at the Japanese Grand Prix after going to the bathroom 🤷 pic.twitter.com/dsskCCK3Pa
— ESPN F1 (@ESPNF1) April 10, 2025