Carlos Sainz va devoir envoyer un gros chèque à la FIA

Week-end compliqué pour Sainz : après une pénalité en qualifs, il doit aussi régler une amende pour avoir manqué le protocole à Suzuka.

Carlos Sainz n’a décidément pas vécu un week-end de tout repos à Suzuka. Déjà pénalisé sur la grille pour avoir gêné Lewis Hamilton en qualifications, le pilote Williams a dû, en prime, faire face à une convocation après la course pour une infraction inhabituelle… mais prise très au sérieux par la FIA : son absence au moment du protocole du drapeau japonais.

Le règlement est clair : les vingt pilotes doivent être présents sur la grille pour l’hymne national du pays hôte, à l’heure précise indiquée lors du briefing du vendredi. Et ce dimanche, Sainz est arrivé quelques instants trop tard, alors que la cérémonie avait déjà commencé. Les commissaires l’ont immédiatement convoqué à l’issue du Grand Prix pour s’expliquer.

Le pilote espagnol n’a pas nié les faits, mais a justifié son retard par un souci de santé. Pris de douleurs à l’estomac juste avant l’hymne, il a dû recevoir un traitement médical en urgence, ce qu’a confirmé le docteur Messina de la société Med-Ex. Ce témoignage a été jugé crédible par les commissaires, qui ont reconnu les circonstances atténuantes. Mais cela n’a pas suffi à lui éviter une sanction.

Le verdict est tombé : une amende de 20.000 euros, dont la moitié est assortie d’un sursis d’un an. En clair, si Sainz commet un manquement similaire d’ici avril 2026, il devra payer la totalité. Ce type d’infraction est rare, mais pas inédit : Yuki Tsunoda avait lui aussi été sanctionné à Montréal en 2024 pour une absence au protocole, son équipe ne l’ayant pas informé à temps.

Au-delà du montant, c’est le symbole qui compte. Pour la FIA, la présence des pilotes lors de l’hymne n’est pas une formalité mais un moment fort du rituel du Grand Prix, censé témoigner du respect dû au pays organisateur. Comme l’ont rappelé les commissaires dans leur rapport, « tous les acteurs doivent planifier en tenant compte de toutes les éventualités pour être en place à temps pour l’hymne ».

L’incident tombe mal pour Sainz, fraîchement transféré chez Williams et encore en quête de repères dans sa nouvelle équipe. Déjà pénalisé de trois places sur la grille samedi pour avoir gêné une Ferrari — ironie du sort — le pilote espagnol a ensuite terminé hors des points, en 14e position, loin derrière son coéquipier Alex Albon, solide neuvième.

On pourrait croire à une simple bévue administrative, mais cet épisode révèle en creux les exigences très strictes du protocole F1, où le moindre écart — même pour raisons médicales — peut coûter cher. D’un point de vue réglementaire, la FIA reste dans son rôle. D’un point de vue humain, difficile de ne pas voir une forme de rigidité dans la décision, même si elle reste bien en deçà de la peine maximale (60.000 euros) prévue par le Code sportif international.

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