Pendant que le paddock quittait Bahreïn, Sainz roulait encore. Il testait des pneus Pirelli 2026, profitant de temps de piste supplémentaire
Alors que la plupart des pilotes de Formule 1 avaient déjà quitté Bahreïn après les essais de pré-saison, Carlos Sainz était encore en piste ce dimanche. Le pilote espagnol, dont l’avenir en F1 après 2024 reste incertain, a participé à une séance de roulage particulière : un test de pneus organisé par Pirelli en vue de la réglementation 2026.
Sainz était au volant d’une Williams FW45 de 2023 spécialement modifiée pour cette session. Il n’était d’ailleurs pas le seul à prolonger son séjour sur le circuit de Sakhir : Ryo Hirakawa, pilote de réserve d’Alpine, était également en piste pour effectuer des essais similaires.
L’objectif de ces tests était d’évaluer des prototypes de pneus destinés à la saison 2026, qui marquera un changement important dans la réglementation technique de la F1. Pirelli explore notamment une réduction du diamètre des pneumatiques ainsi qu’un profil plus étroit, avec des gommes avant 25 mm plus fines et des pneus arrière amincis de 30 mm. Ces ajustements visent à limiter les pertes d’adhérence tout en s’adaptant aux futures monoplaces, qui devraient être plus légères et plus économes en énergie.
Même si ces essais ne sont pas directement liés à la saison 2025, Sainz a ainsi pu accumuler 116 tours supplémentaires sur le circuit de Bahreïn, avec un meilleur chrono en 1:34.740. Pour un pilote qui se plaignait récemment du temps limité en piste avant le début du championnat – seulement une journée et demie pour se préparer – cette opportunité de rester en action n’était pas négligeable.
Reste que ces roulages n’apportent pas d’indications claires sur la hiérarchie actuelle. En plus d’un programme spécifique imposé par Pirelli, les monoplaces utilisées ne correspondent pas aux modèles 2024. « Ce n’est pas en testant sur une Williams de 2023 que je vais mieux comprendre ma voiture de cette année », pourrait-on imaginer penser Sainz, mais chaque kilomètre parcouru reste précieux pour affiner ses sensations avant Melbourne.
Ces essais ne concernent pas que les équipes présentes. Les retours des pilotes et ingénieurs sont cruciaux pour Pirelli, qui doit développer des pneus adaptés aux monoplaces 2026. George Russell, qui a déjà roulé avec ces prototypes, s’est d’ailleurs montré prudent quant à la perte de performance induite par cette nouvelle conception : « C’était un vrai défi par rapport aux pneus plus larges que nous avons aujourd’hui. C’était clairement un pas en arrière. Logiquement, c’est dû à leur taille réduite. J’espère qu’ils seront améliorés dans les mois à venir. »
Toto Wolff, directeur de Mercedes, a quant à lui insisté sur l’importance d’une collaboration efficace entre Pirelli et les équipes afin d’optimiser ces nouveaux pneus : « L’essentiel, c’est que Pirelli et les équipes travaillent main dans la main. Nous faisons ces essais pour recueillir des données et des retours qui influenceront les réglementations. Il faut trouver les meilleures solutions pour tout le monde. »
Ce lundi, les essais se poursuivent à Bahreïn avec Alex Albon prenant la relève chez Williams et Paul Aron, un autre pilote de réserve d’Alpine, poursuivant le programme entamé par Hirakawa. Les équipes et Pirelli ont encore du travail avant de trouver la meilleure formule pour 2026. Quant à Sainz, il va désormais pouvoir se tourner vers son dernier début de saison avec Williams, avec en ligne de mire le Grand Prix d’Australie.
Extra time in Bahrain! 🇧🇭🔧🛞 After F1 testing, Pirelli continues tyre development with Alpine & Williams. Hirakawa & Sainz hit the track today—131 & 116 laps logged. Tomorrow: Aron & Albon take over! #F1 #Pirelli #BahrainTest https://t.co/fkBTNcK4gl pic.twitter.com/g6wrB7VYBE
— Pirelli Motorsport (@pirellisport) March 2, 2025