Une équipe se détache après l’analyse des données à Bahreïn

À Bahreïn, les écuries ont enchaîné les tours en mode course. Que révèlent les premiers chiffres sur le potentiel des différentes monoplaces ?

Les essais de pré-saison à Bahreïn sont toujours un exercice délicat à interpréter. Entre les charges de carburant inconnues, les réglages variables et les stratégies propres à chaque équipe, tirer des conclusions définitives est un piège à éviter. Cependant, en analysant les simulations de course réalisées lors de la deuxième journée, une tendance semble se dégager : McLaren affiche une forme prometteuse face à Ferrari et Mercedes.

Lando Norris, au volant de la McLaren MCL39, s’est illustré par un rythme soutenu et une gestion des pneumatiques particulièrement efficace. Sur l’ensemble de sa simulation de course, le Britannique a tourné en moyenne 0,537 seconde plus vite que Charles Leclerc et 0,591 seconde plus vite que Kimi Antonelli. Si l’on ignore les incertitudes liées aux modes moteur et aux charges de carburant, ces écarts soulignent un avantage net pour l’écurie de Woking.

Un point clé de cette performance réside dans l’évolution du rythme au fil des relais. McLaren s’est montrée particulièrement performante avec le composé C2, affichant une tendance inhabituelle de “dégradation négative” : les temps au tour s’amélioraient au fil des boucles. Un signe encourageant qui pourrait indiquer une voiture bien équilibrée, capable de mieux exploiter ses pneumatiques sur la durée.

Du côté de Ferrari, les résultats sont plus nuancés. Si Leclerc a affiché des temps au tour extrêmement réguliers sur toutes les gommes utilisées, l’écart avec McLaren demeure. L’écurie italienne a mis l’accent sur la préservation des pneus, en particulier avec le composé C1, une stratégie souvent utilisée en essais pour masquer le rythme réel tout en évaluant la dégradation.

Mercedes, en revanche, semble encore en quête de repères. La W16 a souffert avec le composé C3, affichant une usure prématurée et une irrégularité inquiétante sur les relais plus longs. Si l’équipe de Brackley peut encore optimiser ses réglages, elle ne donne pas l’impression d’avoir trouvé la clé pour se hisser au niveau de McLaren et Ferrari dans l’immédiat.

Le dernier changement de pneus a marqué un tournant dans l’analyse des données. Alors que Norris chaussait un composé plus tendre que ses rivaux, il a accentué son avance, creusant un écart d’une seconde au tour sur Leclerc et Antonelli. Un signal fort envoyé à la concurrence : McLaren semble prête à capitaliser sur sa montée en puissance de 2024 pour démarrer la saison 2025 en position de force.

Bien entendu, la prudence reste de mise. Ces simulations ne reflètent pas encore totalement le potentiel brut des monoplaces, et les prochaines sessions de roulage devraient apporter davantage d’éléments, notamment sur la performance en qualifications. Néanmoins, si ces tendances se confirment, McLaren pourrait bien être l’équipe à battre en début de saison.

Source : PlanetF1

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