Analyse des données : Ferrari recolle à McLaren en rythme de course

La télémétrie indique que Ferrari a presque égalé McLaren en rythme de course à Imola, cela révèle un net regain de forme malgré des qualifications décevantes.

Après une qualification difficile, Ferrari a su tirer le meilleur parti de sa course, exploitant chaque possibilité offerte par la SF-25. Remonter de la 11ᵉ et 12ᵉ place sur la grille pour finir respectivement 4ᵉ et 6ᵉ, presque en lice pour le podium, représente une belle performance. Ce n’est peut-être pas à la hauteur des attentes des tifosi, mais compte tenu de ce qui s’est passé samedi, c’est un résultat respectable.

Les données télémétriques, disponibles sur PlanetF1, révèlent que, si la vitesse sur un tour reste un point faible, la voiture conserve un rythme de course plus que convaincant. Dimanche, Ferrari s’est montrée la troisième équipe la plus rapide après Red Bull et McLaren.

Consciente de la difficulté à dépasser sur un tracé aussi serré qu’Imola, la Scuderia a chois de ne pas mettre ses œufs dans le même panier en termes de stratégie : Hamilton a chaussé le C4, tandis que Leclerc a opté pour les C5 mediums, ce qui lui a permis de gagner rapidement des places.

Très vite, un train DRS s’est formé, entre les voitures d’Alonso en 5ᵉ et d’Hamilton en 12ᵉ, toutes à moins d’une seconde les unes des autres. Sur un circuit comme Imola, où les dépassements sont rares, il fallait trouver quelque chose pour faire sauter les bouchons.

Ferrari a donc pris un pari en appelant Leclerc dès le 11ᵉ tour pour changer ses pneus et tenter l’undercut. Ce coup s’est avéré payant : Russell, qui a stoppé un tour plus tard, est ressorti derrière Charles, lequel a bénéficié de l’air libre pour creuser un écart d’environ six secondes.

Mais ce n’est pas tout : Leclerc est également passé devant les deux Aston Martin et Sainz. Sans l’intervention de la voiture de sécurité, il aurait même pu dépasser Albon. À la 28ᵉ boucle, Albon comptait 15 secondes d’avance, alors qu’un arrêt standard sur ce circuit coûte environ 28 secondes, indiquant que l’écart fondait rapidement. Cette progression s’explique par l’excellent rythme de Charles dans les tours suivant son arrêt, comparable à celui de Piastri, rendu possible par l’air propre.

L’arrivée du Virtual Safety Car a modifié la donne. Les pilotes n’ayant pas encore effectué leur arrêt ont pu le faire à moindre coût, parmi eux Hamilton, coincé derrière Antonelli en début de course. Après cette phase, la vitesse de Ferrari est montée en flèche : les deux pilotes ont rapidement dépassé Antonelli et Hadjar, avant de s’attaquer à Albon, 4ᵉ. Puis le peloton s’est regroupé suite à un abandon et à la sortie de la voiture de sécurité.

Leclerc, étant à court de pneus, a dû rester en piste, tandis qu’Hamilton a profité de cette opportunité pour chausser un nouveau train de gommes dures. Cette seconde période de Safety Car a pénalisé ceux qui avaient opté pour un arrêt précoce, comme Piastri, Leclerc et Russell.

Dans le final, Hamilton a signé l’un des meilleurs relais, calquant son rythme sur celui de Norris. Il a dépassé Russell avec aisance, puis a profité du duel entre Leclerc et Albon pour gagner deux places supplémentaires, terminant 4ᵉ. Leclerc, après un accrochage mineur avec un Williams, a rendu la position, évitant une pénalité de 5 secondes qui lui aurait coûté encore plus.

Au final, cette course illustre bien la compétitivité retrouvée de la SF-25, que ce soit avec les pneus C4 ou C5. Toutefois, Ferrari reste en retrait sur la qualification, un point à améliorer avant le prochain rendez-vous à Monaco, un tracé où la position sur la grille est déterminante. Là-bas, la stratégie ne suffira pas : la vitesse pure devra être au rendez-vous le samedi.

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