Isack Hadjar commence à faire de l’ombre à Yuki Tsunoda. Et chez Red Bull, quand un jeune impressionne, l’histoire montre que tout peut aller très vite.

Promu chez Red Bull après seulement deux courses disputées par Liam Lawson, Yuki Tsunoda croyait tenir enfin sa grande opportunité. Mais à peine le temps de s’installer que le danger se profile déjà. Isack Hadjar qio enchaîne les performances solides, pourrait sérieusement faire réfléchir les décideurs de Milton Keynes.
À 19 ans, le Français impressionne autant par son calme que par ses résultats. À Imola, il s’est qualifié en Q3 puis a ajouté de nouveaux points à son compteur. Mieux encore : il n’a jamais été battu par Liam Lawson cette saison, alors que le Néo-Zélandais avait brièvement été jugé digne de piloter pour Red Bull.
Sans faire de bruit, Hadjar s’impose comme une option crédible. Sa montée en puissance contraste avec les difficultés de Tsunoda, qui peine à convaincre malgré la confiance renouvelée du team principal.
Depuis son arrivée dans l’équipe première, Yuki Tsunoda marque le pas. Cinq courses aux côtés de Max Verstappen, seulement 7 points contre… 88 pour le Néerlandais. Et surtout, une grosse faute à Imola, où le Japonais a détruit sa RB21 lors d’un tour de qualification abordé avec un optimisme légèrement excessif. « Je me sens honteux et très déçu », a-t-il reconnu.
Helmut Marko a certes tenu à calmer le jeu, expliquant que Red Bull continuerait à lui offrir “sécurité et soutien”. Mais dans un team connu pour sa dureté envers les pilotes en difficulté, les garanties sont rarement éternelles.
Villeneuve relance le débat : “Tsunoda n’a jamais été un vrai choix Red Bull”
Invité à commenter la situation selon PlanetF1, Jacques Villeneuve a lancé un avertissement à Tsunoda. Pour lui, Hadjar est prêt, et Tsunoda ne peut plus se reposer sur l’appui de Honda : « Il n’a été là que parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix. L’an passé, ils ne l’ont pas mis dans la Red Bull parce qu’ils ne voulaient pas de lui. Mais maintenant, Hadjar montre qu’il pourrait être prêt. »
Le champion du monde 1997 n’a pas hésité à remettre en cause la légitimité de Tsunoda au sein de l’écurie. Pour lui, si le Japonais a obtenu sa chance, ce n’est pas tant pour ses performances que grâce à l’appui de Honda, partenaire moteur de Red Bull. Une situation tolérée tant qu’aucune alternative sérieuse ne s’imposait. Mais voilà qu’Isack Hadjar, encore considéré comme un pari risqué il y a quelques mois, commence à faire bouger les lignes. Rapide, régulier, appliqué, le jeune Français marque des points et impressionne par sa maturité. Et surtout, il n’a besoin d’aucun coup de pouce politique pour justifier sa présence sur la grille.
Christian Horner continue pour l’instant à défendre son pilote. Après la course d’Imola, il a salué la combativité de Tsunoda, remonté de la voie des stands jusqu’à la 10e place. « Il a fait une très bonne course, la stratégie a bien fonctionné. C’est dommage pour la qualif’, il avait le potentiel pour la Q3. »
Mais en coulisses, Red Bull reste Red Bull. L’équipe n’a jamais hésité à trancher quand une opportunité plus prometteuse se présente. Et cette fois, contrairement au début de saison, elle semble avoir une alternative crédible sous la main.