La FIA veut ramener le V10 en F1 dès 2028, mais Audi et Mercedes freinent des quatre fers. Un changement radical qui fracture le paddock.

Le débat autour d’un possible retour des moteurs V10 en Formule 1 continue de faire rage. Alors que la FIA envisage cette révolution pour 2028, les avis sont loin d’être unanimes au sein du paddock. Certains y voient une opportunité excitante, d’autres une menace pour l’équilibre du championnat. Entre considérations financières, défis technologiques et stratégies politiques, ce projet pourrait redessiner l’avenir du sport automobile.
Un rêve pour les fans, un cauchemar pour les motoristes
La FIA explore l’idée d’un retour au V10, alimenté par des carburants durables, en réponse aux coûts exorbitants des unités hybrides prévues pour 2026. Cette proposition, défendue par Mohammed Ben Sulayem et Nikolas Tombazis, vise à simplifier la réglementation technique et à réduire les dépenses des écuries.
Cependant, les défis sont immenses. Les motoristes ont déjà investi des centaines de millions d’euros dans les nouvelles unités de puissance hybrides qui seront introduites en 2026.
🛠 Les principales inquiétudes des motoristes :
- Audi a basé toute son entrée en F1 sur cette nouvelle réglementation et n’a développé qu’un moteur hybride.
- Red Bull et Ford ont également massivement investi dans leur propre unité de puissance pour 2026.
- Mercedes alerte sur l’impact pour ses équipes clientes (McLaren, Williams et Alpine), qui se retrouveraient sans moteur si le règlement de 2026 était abandonné.
🚨 Toto Wolff (Mercedes) a été catégorique : “C’est impossible. Nous n’avons plus les infrastructures pour produire des moteurs actuels plus longtemps.”
Le paddock profondément divisé
Face à ces obstacles, le débat reste ouvert. Zak Brown (McLaren) craint qu’un changement aussi radical soit ingérable en pleine transition réglementaire : 🗣 “On ne peut pas remettre le génie dans la bouteille. Ce serait un casse-tête logistique.”
Du côté de la FIA, on tempère en expliquant que le projet reste une réflexion à long terme. Nikolas Tombazis insiste sur le fait que l’objectif est d’abord de déterminer si un retour au V10 en 2028 est souhaitable, avant d’aborder une éventuelle transition.
Mais cette approche n’apaise pas les tensions, notamment chez Audi, qui pourrait reconsidérer son engagement en F1 si les règles évoluent à nouveau.
Autre point de friction : l’électrification. Le règlement 2026 prévoit une augmentation de la part électrique des moteurs, ce qui a convaincu Honda de revenir en F1 aux côtés d’Aston Martin. Remettre en cause ces plans fragiliserait l’attractivité du championnat pour les grands constructeurs.
Un choix qui définira l’avenir de la F1
Derrière ce débat technique se pose une question cruciale : quelle direction la Formule 1 doit-elle prendre ?
Le retour du V10 offrirait des moteurs plus simples, plus légers et plus sonores, ce qui ravirait les puristes et améliorerait certainement le spectacle en piste. Mais peut-on vraiment renoncer à l’ère hybride, alors que la transition énergétique et l’innovation technologique sont devenues des piliers du sport automobile ?
Si la FIA choisit d’imposer le retour du V10, elle devra trouver un compromis pour éviter de décourager Audi, Honda et les motoristes investis dans l’hybride. Dans une discipline où la stabilité est essentielle, ce changement radical pourrait s’avérer aussi excitant que risqué.
Pour les nostalgiques, voici une petite vidéo de la mélodie d’un V10 Ferrari à Spa-Francorchamps !
Audi no quiere los motores V10…
— FormulaArg (@FormulaArgOK) March 25, 2025
¿Que le decimos a Audi gente? 😏
Esto es un Formula 1. Fin
🔊🔊🔊🔊🔊#F1 #Formula1 #BringBackV10s pic.twitter.com/PlkpmBnH1v