Le nombre d’arrêts aux stands à Monaco officiellement imposé

Le Grand Prix de Monaco évolue : deux arrêts obligatoires pour tous. Une tentative de la FIA pour éviter une course figée et favoriser les stratégies

Le Grand Prix de Monaco, souvent critiqué pour son manque de spectacle en course, connaîtra un changement de règlement inédit cette année. La FIA a officialisé l’obligation pour les pilotes d’effectuer au moins deux arrêts aux stands, et ce, quelles que soient les conditions météo. Une mesure censée rendre l’épreuve plus dynamique, mais qui soulève aussi des interrogations.

Le tracé mythique de la Principauté est aussi l’un des plus problématiques du calendrier. Avec des voitures de plus en plus larges et une piste restée inchangée depuis des décennies, les dépassements sont devenus quasi impossibles. En 2024, seuls quatre dépassements ont été enregistrés en piste, et le drapeau rouge du premier tour avait neutralisé toute tentative de stratégie alternative.

Face à cette situation, la Commission F1 a soumis la semaine dernière une proposition visant à imposer un minimum de deux arrêts aux stands. Une initiative validée par le Conseil Mondial du Sport Automobile, qui précise que les pilotes devront utiliser au moins trois trains de pneus en course, avec deux composés différents en cas de conditions sèches. “La principale intention est d’améliorer le spectacle sportif,” précise la FIA dans son communiqué.

L’ajout d’un deuxième arrêt obligatoire devrait forcer les équipes à revoir leurs plans habituels. Jusqu’à présent, les stratégies à un seul arrêt étaient privilégiées pour minimiser le temps passé dans la pitlane, rendant la course encore plus figée. Désormais, les pilotes devront passer deux fois par les stands, ce qui pourrait redistribuer les cartes et créer des opportunités en fonction des choix pneumatiques et des fenêtres de ravitaillement.

Comme l’a souligné Charles Leclerc, vainqueur en 2024 et premier concerné par l’enjeu d’un GP plus animé à domicile, il faudra être prêt à réévaluer cette règle si elle ne produit pas l’effet escompté. “Monaco est incroyable le samedi, c’est le meilleur tour de qualification de l’année,” a déclaré le pilote Ferrari. “Mais le dimanche, il ne se passe pas grand-chose. Cette règle peut apporter un peu plus de stratégie, mais il faudra voir si cela change vraiment la course et être ouvert à d’autres ajustements si nécessaire.”

L’introduction d’un arrêt supplémentaire imposé est une première en F1 moderne, et Monaco servira de laboratoire pour mesurer son efficacité. Si cette règle fonctionne, elle pourrait inciter la FIA à envisager des adaptations similaires sur d’autres circuits où les dépassements sont compliqués.

Mais si la course reste trop verrouillée malgré cette contrainte, alors la question d’une refonte plus profonde du format pourrait se poser. Une inversion de grille partielle, une nouvelle approche des qualifications, ou encore des modifications du tracé sont autant de pistes déjà évoquées par le passé.

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