La F1 réfléchit à une modification choc pour le GP de Monaco

Pour relancer l’intérêt du GP de Monaco, la F1 veut imposer un minimum de pit-stops. Une nouvelle stratégie qui divise les acteurs du paddock.

Le Grand Prix de Monaco est un joyau du calendrier de la Formule 1, mais son spectacle en piste est souvent critiqué. Sur un tracé aussi étroit et sinueux, les dépassements sont devenus quasi impossibles avec des monoplaces toujours plus imposantes. Face à ce constat, la F1 envisage une nouvelle règle pour relancer l’intérêt de la course : imposer plus d’arrêts aux stands.

En 2024, la course en Principauté a une nouvelle fois illustré les limites du circuit en matière de spectacle. Charles Leclerc, parti en pole position, a mené la course de bout en bout sans jamais être inquiété, offrant certes une victoire émouvante à domicile, mais dans une épreuve marquée par un simple défilé de voitures. Avec seulement quatre dépassements enregistrés, le Grand Prix a confirmé sa réputation de procession plutôt que de bataille en piste.

Le drapeau rouge du premier tour, provoqué par un accrochage entre Kevin Magnussen, Nico Hülkenberg et Sergio Pérez, a encore réduit l’intérêt stratégique de la course. Les pilotes ont pu changer de pneus sous neutralisation, annulant toute obligation d’arrêt, et rendant les positions presque figées jusqu’à l’arrivée.

Pour répondre à cette problématique, la F1 Commission étudie l’idée d’imposer un nombre minimum de passages par les stands, au-delà de l’unique arrêt obligatoire actuel. L’objectif est simple : forcer les équipes à revoir leurs stratégies et ainsi créer des opportunités pour dynamiser la course.

L’idée a été évoquée lors des dernières réunions, mais aucune décision définitive n’a encore été prise. L’instance dirigeante a précisé que cette proposition serait approfondie par le Comité Sportif dans les semaines à venir.

Si certains, comme Lance Stroll, estiment qu’il faut impérativement améliorer le spectacle, la question demeure : ajouter des arrêts suffira-t-il à transformer la physionomie de la course ? Le Canadien reste sceptique et évoque la nécessité d’envisager des modifications du tracé lui-même. Mais Monaco, avec son statut unique, ses contraintes géographiques et son prestige historique, est difficilement modifiable sans dénaturer son essence.

De son côté, Aston Martin, par la voix de son patron Andy Cowell, admet que la question des arrêts a bien été abordée, mais qu’il reste encore du travail avant d’aboutir à une solution claire.

Le GP de Monaco est sécurisé au calendrier jusqu’en 2031, mais son manque de spectacle pose un défi à long terme pour la F1. Si la discipline veut préserver l’aura de cette course tout en la rendant plus captivante, des ajustements seront nécessaires. Reste à voir si cette première proposition aboutira à un réel changement ou si d’autres idées plus radicales seront mises sur la table.

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