Choc et trahison : Le personnel de Viry-Châtillon dévasté par l’arrêt du programme de moteurs F1, après des décennies de succès pour Renault
L’annonce d’Alpine concernant la réorganisation de sa structure a déclenché une onde de choc au sein du personnel de l’usine de moteurs à Viry-Châtillon. La décision de Renault, maison mère d’Alpine, de retirer son programme de fabrication de moteurs pour la Formule 1 a été perçue comme une « trahison » par les employés, si l’on en croit les informations rapportées par l’Équipe.
Depuis plusieurs mois, des spéculations circulaient sur l’approvisionnement en moteurs d’Alpine et sur le programme de fabrication de moteurs du Groupe Renault. Lors d’une conférence de presse précédant le Grand Prix de Belgique, Bruno Famin, directeur sortant de l’équipe Alpine, a confirmé l’intention de mettre fin aux activités de fabrication de moteurs pour la F1 à Viry-Châtillon. Famin a également annoncé son départ de la direction de l’équipe Alpine F1 pour diriger le processus de transformation à Viry.
Selon Famin, la proposition présentée aux représentants du personnel de Viry-Châtillon vise à réaffecter les ressources du développement des unités de puissance de la F1 vers de nouvelles technologies pour les futurs produits de la marque. Cette réorganisation permettrait à l’équipe Alpine F1 d’acheter des moteurs clients à partir de 2026, libérant ainsi des ressources pour développer la marque.
Cependant, cette proposition a été accueillie avec consternation par le personnel de Viry. Karine Dubreucq, représentante syndicale, a exprimé la stupeur et la déception ressenties par les employés : « Nous ne l’avons pas vu venir. C’est un coup de poignard dans le dos, une trahison. » Elle a souligné que les ingénieurs de Viry avaient développé des moteurs capables de devenir champions du monde de F1 à douze reprises, et que ces efforts semblent désormais vains.
La décision de Renault de retirer son programme de moteurs pour la F1 met fin à une participation quasi ininterrompue de près de cinq décennies en tant que fabricant de moteurs de F1, ayant remporté douze titres de champion des constructeurs avec Williams, Benetton, Red Bull et en tant qu’équipe d’usine. Malgré les signes avant-coureurs liés aux performances déclinantes d’Alpine cette saison, les employés ne s’attendaient pas à un abandon complet du programme.
L’Equipe révèle que même l’uniforme de travail des employés a été modifié, supprimant les bandes bleues, blanches et rouges caractéristiques de la marque. Une réunion de crise a eu lieu pour discuter des conditions de conversion du site, avec un accent mis sur la transition vers des technologies d’hydrogène pour les activités du Groupe Renault.
Malgré l’incertitude, les travaux sur l’unité de puissance 2026 se poursuivent, atteignant et dépassant les objectifs de performance fixés. Un spécialiste qui souhaite garder l’anonymat a déclaré : « Nous pensons que ce sera équivalent au moteur Mercedes. Au pire, il y aura une différence de 15 chevaux. Nous avons tout redessiné dans le turbo. »
Le maire de Viry-Chatillon, Jean-Marie Vilain, a écrit une lettre au Président Emmanuel Macron exprimant son inquiétude face à cette décision. Dans la lettre, il souligne l’importance historique et économique du site Renault/Alpine pour la communauté locale et la France. Vilain a également rencontré les représentants des employés, qui défendent vigoureusement leur travail et expriment leur incompréhension face à cette décision, d’autant plus que le moteur pour la saison 2026 est déjà en phase de test.
Le maire a conclu en soulignant que la transformation du site pourrait avoir des conséquences désastreuses non seulement pour les 334 employés directs, mais aussi pour les nombreux emplois indirects et l’avenir économique de la région.
📝 Le Maire de Viry-Chatillon saisit le Président de la République et demande rendez-vous aux dirigeants du groupe Renault suite à l’annonce de la fin de la production de moteurs de Formule 1 sur le site Alpine de Viry-Chatillon @EmmanuelMacron @renault_fr @renaultgroup pic.twitter.com/FIWPoX2AK4
— Viry-Chatillon (@Viryofficiel) August 1, 2024
Je le disait depuis l’éjection du staff du début 2024 qui demandait, très justement, du temps pour être vraiment compétitif (dans les 3 team de tête) il était clair que De Meo voulait la fin de renault en F1 que Famin (à son corps défendant) ne maîtrisait rien ….tout était décidé par les financiers du groupe…qui n’ont jamais aimé la F1…Nul doute que dans ce marché, Mercedes profitera du travail de Viry pour ses moteurs….dont ceux de 2026…Un « munich » de la F1 française ! C’est la fin programmée à terme de la seule équipe française….Mais également, il me semble de l’industrie automobile » de France »….