F1 ou pas, Théo Pourchaire vit toujours à 300 km/h

Loin d’un simple plan B, l’endurance devient une opportunité pour Théo Pourchaire. Entre ELMS et Peugeot, il vise toujours plus haut

Longtemps considéré comme l’un des grands espoirs du sport automobile français, Théo Pourchaire a vu son rêve de Formule 1 se heurter aux dures réalités du paddock. Champion de F2 en 2023, pilote de réserve chez Sauber, il semblait aux portes de l’élite. Pourtant, sans baquet en F1 pour 2024, le Français a dû revoir ses plans. Loin de se laisser abattre, il a su rebondir en endurance et continue de mener une carrière à grande vitesse.

Le natif de Grasse ne sera pas au départ d’un Grand Prix de F1 cette saison, mais son calendrier reste chargé. Il a récemment officialisé son engagement en European Le Mans Series (ELMS) avec Algarve Pro Racing en LMP2. Un défi de taille qui lui ouvre les portes des 24 Heures du Mans, une course qu’il considère comme un rêve de gosse.

« J’ai vécu au Mans quatre ans quand j’étais à la FFSA Academy et donc je connais super bien l’endroit mais c’est surtout l’une des plus belles courses au monde et l’une des plus mythiques. Je sais que c’est un rendez-vous très important en endurance et que tout le monde est impatient dans l’équipe d’y rouler. », a-t-il confié lors d’une interview accordée à Flashscore.

En parallèle, il conserve son rôle de pilote d’essai pour Peugeot en Hypercar. En cas d’imprévu, il devra être prêt à prendre le volant en WEC. Loin de se cantonner à l’endurance, il reste également en contact avec la Formule E, ayant récemment pris part à un Rookie Test avec Maserati.

Passer des monoplaces à l’endurance n’est jamais simple, mais Pourchaire aborde ce nouveau chapitre avec enthousiasme. Il admet devoir apprendre à gérer le trafic, les relais longs et les spécificités du règlement, mais se montre confiant : « Je vais avoir des coéquipiers performants, une équipe performante, une marque telle que Peugeot qui me soutient derrière et j’ai tout pour bien faire. »

Les différences entre LMP2 et Hypercar sont notables, notamment en termes de puissance et d’hybridation, mais la LMP2 reste une voiture aérodynamiquement proche des monoplaces. Cela pourrait faciliter son adaptation. « L’Hypercar reste assez différente. Ce sont des voitures très puissantes avec finalement très peu d’aéro et qui sont complexes avec le système B et beaucoup de procédures. La LMP2 en configuration ELMS, ça va aussi très et il y a quand même beaucoup d’aéro. On se rapproche plus d’une monoplace dans ce cas-là qu’une Hypercar. »

S’il est pleinement concentré sur l’endurance cette saison, Pourchaire n’a pas totalement tourné la page de la monoplace. À 21 ans, il sait que le sport automobile réserve souvent des rebondissements inattendus. Certains, comme Nyck de Vries ou Franco Colapinto, ont trouvé une place en F1 après un passage en endurance.

Mais plutôt que de spéculer sur l’avenir, le Français préfère se focaliser sur le présent. Avec un programme dense et des opportunités prestigieuses, il s’apprête à vivre une saison intense. Sa trajectoire l’éloigne peut-être de la F1, mais elle le maintient sur la route qu’il aime : celle de la vitesse et de la compétition.

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