Pourquoi une candidature de Wolff à la FIA est peu probable

Susie Wolff ne veut pas devenir présidente de la FIA. Entre conflits d’intérêts et engagements en F1 Academy, l’idée est vite écartée par son entourage.

Ces derniers jours, des rumeurs ont circulé autour d’une potentielle candidature de Susie Wolff à la présidence de la FIA. Pourtant, selon plusieurs sources proches du dossier, l’actuelle directrice de la F1 Academy n’aurait aucunement l’intention de briguer ce poste.

L’origine de ces spéculations remonte à un article publié par le média italien Autosprint, affirmant que Susie Wolff envisageait de se présenter à l’élection présidentielle de la FIA. Une information qui, selon PlanetF1.com, serait totalement infondée. L’épouse de Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes en Formule 1, resterait concentrée sur son rôle au sein de la F1 Academy, une catégorie destinée à promouvoir les femmes en sport automobile.

Ce n’est pas la première fois que le nom de Susie Wolff est associé à une affaire impliquant la FIA. En décembre 2023, elle s’était retrouvée malgré elle au cœur d’une enquête de la Fédération sur un potentiel conflit d’intérêts, en raison de son lien avec Toto Wolff. L’affaire avait rapidement tourné à la polémique, Wolff dénonçant des accusations « misogynes et intimidantes ». L’enquête avait été classée sans suite, mais avait mis en lumière des tensions entre la FIA et certaines figures influentes du paddock.

Si la possibilité d’une candidature de Susie Wolff a été balayée, celle de Toto Wolff lui-même à la présidence de la FIA semble tout aussi improbable. Son rôle central chez Mercedes, à la tête d’une des plus grandes écuries de la grille, le place en position de juge et partie. L’histoire récente a d’ailleurs montré que les liens trop étroits entre la Fédération et des équipes de F1 pouvaient être sources de controverses.

Le cas de Jean Todt, ancien président de la FIA après avoir dirigé Ferrari, avait déjà soulevé des questions d’impartialité. Mais Todt avait quitté la Scuderia en 2006 avant d’être élu à la FIA en 2009, alors que la domination de Ferrari appartenait déjà au passé. Pour Wolff, qui est toujours en poste et actionnaire de Mercedes, une transition vers la présidence de la FIA serait encore plus délicate.

L’actuel président, Mohammed Ben Sulayem, en poste depuis 2021, a encore la possibilité de briguer un second mandat en 2025. Malgré un parcours ponctué de controverses, notamment sur sa gestion de certaines affaires internes, il pourrait choisir de se représenter.

Pour l’instant, Susie Wolff poursuit son engagement pour l’inclusion des femmes en sport automobile, et Toto Wolff reste concentré sur les performances de Mercedes. Si l’avenir peut toujours réserver des surprises, la FIA ne semble pas être une trajectoire envisageable à court terme pour le couple Wolff.

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