Mercedes : des tests de pré-saison qui laissent perplexe

La W16 n’a pas brillé sous des conditions censées lui être favorables. Mercedes peine-t-elle encore à comprendre son package 2025 ?

Les attentes autour de Mercedes pour la saison 2025 sont teintées d’incertitude. Si l’écurie allemande a montré des progrès l’an dernier, notamment avec quatre victoires, les premiers retours des essais hivernaux à Bahreïn n’ont pas dissipé les doutes. Toto Wolff lui-même admet une certaine inquiétude face aux performances de la nouvelle W16, qui ne semble pas aussi dominante qu’espéré dans des conditions qui auraient dû lui être favorables.

Depuis l’introduction des monoplaces à effet de sol en 2022, Mercedes peine à retrouver sa place parmi les favoris. La W16 devait corriger les défauts de ses prédécesseures, mais son comportement en piste ne semble pas totalement rassurer l’équipe. Lors des essais, la monoplace n’a pas affiché un avantage net dans les basses températures, un point qui aurait dû jouer en sa faveur. “Soit nous avons corrigé nos faiblesses, soit nous sommes passés à côté de quelque chose”, confesse Toto Wolff.

Rob Smedley, ancien ingénieur de Ferrari et Williams, confirme ce sentiment mitigé. Il évoque une certaine prudence au sein de Mercedes, où les discours en interne oscillent entre modestie et espoir. “Ils restent prudents dans leurs déclarations, mais il ne faut pas les sous-estimer”, affirme-t-il.

Malgré ces doutes, certains observateurs continuent de croire au retour de Mercedes dans la course aux titres. Rob Smedley estime que l’écurie pourrait se mêler à une bataille impliquant Ferrari, McLaren et Red Bull. “Mercedes a dominé pendant si longtemps que ne pas les voir aux avant-postes reste anormal”, analyse-t-il.

Ferrari, portée par l’arrivée de Lewis Hamilton, semble avoir retrouvé une certaine stabilité et ambitionne de jouer les premiers rôles. McLaren, en progression constante, veut capitaliser sur les leçons apprises en 2024 pour s’affirmer comme un sérieux prétendant. Quant à Red Bull, l’inconnue réside dans l’évolution de leur monoplace après le départ d’Adrian Newey.

Si Mercedes veut retrouver son rang, les premières courses de la saison seront cruciales. La hiérarchie entre les équipes de pointe n’a jamais semblé aussi ouverte ces dernières années, et chaque opportunité devra être saisie. Pour l’instant, l’optimisme reste mesuré, mais personne ne se risque à écarter totalement l’écurie de Brackley de la lutte pour les titres.

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