George Russell brille chez Mercedes, mais n’a toujours pas prolongé. Red Bull en profite pour initier un premier contact.
C’est une idée qui semblait invraisemblable il y a quelques mois. Et pourtant, à mesure que la saison 2025 avance, elle s’installe dans les conversations du paddock avec un peu plus de consistance : George Russell pourrait-il vraiment porter les couleurs de Red Bull à partir de 2026 ? L’hypothèse prend forme, portée par plusieurs signaux faibles… et un marché des transferts indécis.
George Russell n’a jamais été aussi solide. À 27 ans, le pilote britannique livre l’un de ses exercices les plus aboutis depuis ses débuts en F1. En cinq courses, il a déjà signé trois podiums et s’est installé durablement dans le peloton de tête au championnat. Mieux encore : il domine clairement son jeune coéquipier Andrea Kimi Antonelli, pourtant très attendu.
Avec 26 points de retard sur Oscar Piastri, actuel leader, Russell montre qu’il n’est pas là pour jouer les seconds rôles. Et forcément, ça attire l’œil. D’autant plus qu’il entre dans sa dernière année de contrat chez Mercedes.
Officiellement, rien ne presse. « Il n’y a aucun stress, la performance parle pour nous », déclarait-il récemment au micro de Sky Sports. Mais dans les coulisses, les discussions ont commencé à bouger. Et chez Red Bull, on regarde la situation avec beaucoup d’attention.
Selon plusieurs médias bien informés — dont The Race et PlanetF1 — Christian Horner aurait engagé des échanges informels avec Russell pour évoquer l’après-2025. Pas de promesse, pas d’offre ferme, mais une prise de température jugée sérieuse.
Rien ne pourra vraiment bouger tant que la situation de Max Verstappen ne sera pas clarifiée. Le Néerlandais est sous contrat jusqu’en 2028, mais plusieurs clauses pourraient lui offrir une porte de sortie dès 2025, notamment si les performances ne sont pas au rendez-vous. Et l’ambiance actuelle chez Red Bull — entre tensions internes et résultats en dents de scie — laisse planer le doute.
Mercedes reste en embuscade pour attirer Verstappen si jamais la rupture devenait inévitable. Et dans ce jeu d’échecs, où chaque mouvement conditionne le suivant, Russell pourrait se retrouver en position de pivot.
Red Bull a longtemps fait de sa filière junior un pilier stratégique. Mais entre un Yuki Tsunoda qui n’a pas encore convaincu depuis sa promotion et un Liam Lawson en phase de reconstruction, la tentation de miser sur un profil plus mature existe. Et Russell coche beaucoup de cases : rapide, fiable, expérimenté, mais encore jeune. Il connaît la pression d’un top team, sait gérer un championnat long et complexe, et n’a jamais caché son ambition de jouer le titre.
Horner ne s’en cache pas : « Ne pas s’intéresser à George serait une erreur », confiait-il déjà l’an dernier. Et même si Red Bull garde l’œil sur des pilotes comme Alex Albon ou Lando Norris, l’un est encore lié à Williams, l’autre vient de prolonger chez McLaren. Russell, lui, semble accessible.
Du côté de Brackley, la communication reste prudente. Toto Wolff a récemment loué les qualités de son pilote, affirmant qu’il faisait partie « des deux ou trois meilleurs de la grille », mais aucun mot sur une prolongation. Pas encore.
Et c’est là que la situation devient intéressante : si Verstappen se libère et que Mercedes fonce, alors Russell pourrait très logiquement se retrouver dans le viseur de Red Bull. Un échange de sièges qui, il y a un an, aurait semblé improbable… mais qui aujourd’hui ne fait plus sourire personne dans le paddock.
Russell, en tout cas, ne semble pas vouloir forcer les choses. Il reste concentré sur sa saison, sur ses performances. Mais en marge des Grands Prix, il a été vu en discussion avec plusieurs figures de la grille, dont des responsables de McLaren et d’Alpine.
Et chez Red Bull, tout dépendra de la stratégie pour 2026. Veulent-ils sécuriser un duo 100 % maison ? Ou préfèrent-ils miser sur l’expérience pour bien négocier la transition moteur et aérodynamique ?