Gasly, Albon, Perez… Tous broyés par le système Red Bull. Hadjar pourrait-il être la prochaine victime d’un coéquipier nommé Verstappen ?

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ! Isack Hadjar a seulement 20 ans et pourtant, il ne cesse d’impressionner. Son entrée en matière en Australie a été catastrophique mais le Français a su inverser la tendance et faire taire les sceptiques. Avec déjà cinq arrivées dans les points en neuf Grands Prix, autant de qualifications en Q3 et un total de 21 points au compteur — bien au-dessus des 10 unités de Yuki Tsunoda, pourtant promu chez Red Bull — Hadjar s’impose comme une valeur sûre. En toute logique, les rumeurs commencent à l’envoyer du côté de Milton Keynes pour 2026. Mais cette promotion est-elle réellement une chance ou un cadeau empoisonné ?
Depuis le départ de Daniel Ricciardo, le deuxième baquet chez Red Bull est devenu un poste à haut risque. Ni Pierre Gasly, ni Alex Albon, ni Sergio Pérez, ni même Yuki Tsunoda ou Liam Lawson n’ont réussi à y trouver leur place durablement. Tous ont pâti de la comparaison avec Max Verstappen, autour duquel la voiture est développée de manière très spécifique. Pour beaucoup, cette position est tout simplement impossible à tenir.
« Personne ne peut rivaliser avec Max », a déclaré l’ancien pilote Christijan Albers. « Si je gérais la carrière de Hadjar, je ferais tout pour l’éloigner de l’environnement Red Bull. » Un avis que partagent plusieurs spécialistes de Sky Sports. Karun Chandhok, David Croft et Simon Lazenby estiment même que ce poste peut « ruiner une carrière » — ce qu’ont vécu plusieurs jeunes prometteurs avant lui.
Mais Hadjar pourrait bien être une exception. D’après David Croft, son style de conduite serait l’un des rares à se rapprocher de celui de Verstappen. Ce facteur pourrait l’aider à mieux s’adapter à une monoplace conçue autour des préférences du Néerlandais. Seulement, l’aspect technique ne fait pas tout : la pression médiatique, l’environnement ultra-compétitif et les jeux politiques internes ont déjà mis à mal bien des carrières.
De plus, le contexte autour de Verstappen crée de l’incertitude. Entre tensions en coulisses, rumeurs de transfert et une accumulation dangereuse de points de pénalité (il en compte 11 sur 12 autorisés), l’avenir du quadruple champion du monde est loin d’être écrit. Hadjar pourrait se retrouver jeté dans le bain trop tôt… sans gilet de sauvetage.
Rester une année de plus chez Racing Bulls ne serait pas une punition. Au contraire, cela lui offrirait l’opportunité de continuer à apprendre, de construire sa confiance et de ne pas se brûler les ailes. 2026 s’annonce comme une année de grands bouleversements : des sièges pourraient se libérer chez Ferrari, Aston Martin ou Mercedes. En conservant stabilité et lucidité, Hadjar pourrait maximiser ses chances d’intégrer une top team dans des conditions plus favorables.
En définitive, même si Hadjar semble avoir tout pour gravir l’échelon supérieur, Red Bull n’est peut-être pas le meilleur terrain pour faire éclore durablement un jeune talent. Le Français a un bel avenir devant lui — encore faut-il ne pas le précipiter dans un système qui en a brisé tant d’autres.
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