Mercedes a tenté de nouer des liens avec Alonso pour remplacer Lewis Hamilton. Mais le pilote espagnol a finalement choisi de rester chez Aston Martin
Fernando Alonso, l’infatigable pilote espagnol, a surpris son monde en refusant une offre de Mercedes pour la saison 2025. Cette décision intervient alors que l’écurie allemande cherchait à remplacer Lewis Hamilton parti voir du côté de Ferrari.
Il est notoire que la relation entre Alonso et Hamilton lors de leur cohabitation chez McLaren en 2007 fut explosive. Jeunes loups ambitieux, ils se sont livrés à une guerre sans merci sur la piste, enchaînant les accrochages et les passes d’armes. Alonso, alors double Champion du Monde, a lui-même reconnu la « jeunesse » et l’« immaturité » qui ont envenimé leur collaboration. Il pointe également du doigt l’incapacité de l’encadrement à contrôler la situation, créant un contexte propice aux frictions.
Toto Wolff, directeur de Mercedes, confirme que ces tensions passées ont pesé sur un potentiel recrutement d’Alonso dans les années 2010. Il souligne également le rôle du « Spygate » qui a éclaboussé McLaren en 2007, impliquant notamment Dieter Zetsche, figure clé chez Mercedes à l’époque. Selon Wolff, « la porte était quasiment fermée » pour Alonso.
Le dénouement de l’histoire aurait pourtant pu être différente. Après l’annonce du départ de Hamilton, Mercedes s’est intéressée à Alonso pour la saison 2025. Cependant, le pilote espagnol n’a pas donné suite aux discussions, préférant s’engager sur le long terme avec Aston Martin. Ce choix stratégique d’Alonso s’explique peut-être par plusieurs facteurs.
« Bien sûr, en début d’année, nous avons envisagé l’option Fernando Alonso, mais à ce moment-là, Fernando n’était pas intéressé par l’idée de piloter pour Mercedes », a expliqué Wolff au Mundo Deportivo. « De plus, il s’est vu proposer un contrat à long terme chez Aston Martin. C’est ainsi que nous avons compris sa décision. »
D’une part, on peut imaginer qu’il n’était pas enthousiaste à l’idée de jouer les seconds couteaux face à un George Russell en pleine ascension. D’autre part, le projet Aston Martin, ambitieux et en constante progression, a pu le séduire par son potentiel à moyen terme. En restant chez Aston Martin, Alonso fait le pari de participer activement au développement d’une écurie appelée à jouer les premiers rôles dans les années à venir.