La FIA laisse 96 heures aux équipes de Formule 1 pour demander une révision, mais Red Bull pourrait ne pas revenir sur la sanction contre Max Verstappen.
Max Verstappen a franchi la ligne d’arrivée en deuxième position en Arabie saoudite, mais le débat sur sa pénalité à Djeddah continue de faire couler beaucoup d’encre. Techniquement, Red Bull dispose encore de quelques heures pour déposer une demande de réexamen auprès de la FIA… mais l’équipe aurait déjà fait son choix.
Le Néerlandais a écopé de cinq secondes de pénalité après avoir coupé le premier virage pour conserver la première place devant Oscar Piastri dès le départ. Une défense musclée, suivie d’un refus de rendre la position, que les commissaires ont estimé irrégulière. Verstappen, lui, estimait avoir été poussé hors de la piste. Son équipe a appuyé cette version après course, sans toutefois convaincre les officiels.
Christian Horner n’a pas caché sa frustration : « Nous avons montré aux commissaires des images embarquées qui n’étaient pas disponibles pendant la course, mais ils restent convaincus que la pénalité était justifiée. » Malgré ce nouvel élément, Red Bull ne compte pas aller plus loin. Selon Motorsport.com, l’écurie ne déposera pas de recours officiel, jugeant les chances de succès quasi nulles.
Le règlement prévoit pourtant un délai de 96 heures après l’arrivée pour solliciter un droit de révision. Une option rarement utilisée avec succès : l’an dernier, McLaren s’était vu refuser une telle demande au GP des États-Unis.
Les explications des commissaires restent claires : Piastri avait « l’axe de son train avant aligné au moins avec le rétroviseur de la Red Bull » au point de corde, ce qui lui donnait légitimement droit à de l’espace. Verstappen ayant quitté la piste et conservé l’avantage, la sanction s’imposait.
Le quadruple champion du monde, très agacé après l’arrivée, a préféré éviter le sujet en interview, lâchant simplement qu’un appel serait « inutile ». Le dossier semble donc clos… du moins pour l’instant.
Qu’est-ce que le droit de révision en F1 ?
Le droit de révision est une procédure officielle permettant à une équipe de demander un réexamen d’une décision prise par les commissaires, dans un délai de 96 heures après la publication des résultats de la course.
Mais pour que cette requête soit recevable, elle doit reposer sur un élément nouveau, c’est-à-dire :
- Qui n’était pas disponible au moment de la décision initiale,
- Et qui est jugé pertinent et significatif pour potentiellement modifier cette décision.
Une simple contestation ou une interprétation différente ne suffit pas. Il faut un fait concret, nouveau et vérifiable.
En pratique, ce droit de révision est rarement accepté. Ces dernières années, plusieurs tentatives ont échoué faute de preuves jugées suffisamment inédites ou probantes.
A slightly quicker getaway for Piastri put him side-by-side with Verstappen into the first corner 👀@awscloud allows us to see just how close things were off the line 😲#F1 #F1Insights pic.twitter.com/nicGR6aohU
— Formula 1 (@F1) April 21, 2025