Un désastre assuré en 2025 pour Ocon et Bearman chez Haas ?

Haas en difficulté : Ocon et Bearman peinent à expliquer le manque de performance de la VF-25. La saison 2025 s’annonce déjà éprouvante pour l’écurie américaine.

Esteban Ocon en piste au GP d'Australie 2025 de F1

Alors que beaucoup se demandaient si Haas cachait son jeu lors des tests de pré-saison, le Grand Prix d’Australie de Formule 1 a offert une lecture bien différente : la VF-25 semble loin du compte. Ni Esteban Ocon ni Oliver Bearman n’ont été en mesure de se battre pour les points, une situation inquiétante pour une équipe qui espérait un nouveau souffle en 2025. Ce manque de compétitivité dès la première course de la saison suscite des questions : l’écurie américaine se dirige-t-elle vers une année de souffrance ?

Dès les qualifications, Haas a montré ses limites. Ocon et Bearman ont été relégués en fond de grille, incapables de sortir de la Q1. La situation s’est aggravée avec un problème technique sur la voiture du jeune Britannique, le contraignant à prendre le départ depuis la voie des stands. En course, la pluie aurait pu redistribuer les cartes, mais les VF-25 sont restées scotchées en queue de peloton.

Pourtant, un mince espoir a surgi lorsque Ocon s’est retrouvé à proximité du top 10, voyant les points à portée de main. Mais la réalité a rapidement repris le dessus. « On manquait beaucoup de grip et de vitesse », a-t-il confié à Canal+. Un déficit d’adhérence qu’il juge « très étrange », d’autant que la voiture s’était mieux comportée à Bahreïn.

Du côté de Bearman, l’essentiel était de rallier l’arrivée après un week-end semé d’embûches. « C’était important d’engranger des kilomètres et de collecter des données », a-t-il expliqué. Un objectif atteint, certes, mais qui souligne surtout le manque criant de performance de la monoplace.

La méforme de Haas en Australie ne semble pas être un simple accident de parcours. Les conditions météorologiques changeantes n’ont pas aidé, mais elles n’expliquent pas tout. « Ça ne devrait pas être aussi difficile », a insisté Ocon, perplexe face à une voiture imprévisible et difficile à piloter.

Haas a tenté un pari stratégique en restant en pneus intermédiaires plus longtemps que ses rivaux, espérant un retour rapide de la pluie. Une décision qui n’a pas payé, illustrant le manque de solutions à disposition de l’équipe pour compenser son déficit de performance.

Le constat est préoccupant : non seulement la VF-25 est lente, mais elle semble souffrir d’un manque de cohérence entre les circuits. À Bahreïn, elle était plus compétitive ; à Melbourne, elle était méconnaissable. Si cette irrégularité persiste, la saison pourrait vite devenir un calvaire pour Ocon et Bearman. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, nous entendons dire ça et là que Kevin Magnussen, sur qui l’équipe comptait pour aider à développer la voiture, va probablement décliner l’offre pour se concentrer sur l’endurance.

Face à ce début de saison compliqué, une question se pose : Haas doit-elle déjà tirer un trait sur 2025 et concentrer ses ressources sur 2026, année du prochain grand changement réglementaire ? Ocon refuse cette idée. « Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives après une seule course, la saison est longue », affirme-t-il. Le Français mise sur les points forts aperçus lors des tests pour espérer un redressement. Mais encore faut-il comprendre pourquoi la voiture a perdu autant de compétitivité en un week-end.

Bearman, lui, aborde la situation avec pragmatisme. « C’est une surprise pour tout le monde de ne pas être dans la lutte pour les points. Mais on va travailler dur pour corriger ça », assure-t-il.

L’écurie américaine est habituée aux montagnes russes. En 2022, elle avait connu une résurgence avec Kevin Magnussen avant de retomber dans l’anonymat. L’arrivée d’Ocon et la promotion de Bearman devaient marquer un nouveau départ. Mais si Haas ne parvient pas à identifier rapidement ses faiblesses, ce duo risque de vivre une saison éprouvante.

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