Pourquoi le manager de Verstappen s’en est pris à Red Bull

Une scène tendue entre Vermeulen et Marko révèle un début de crispation dans le clan Verstappen après le Grand Prix de Bahreïn

La sixième place de Max Verstappen à Bahreïn a déclenché de vives tensions dans le camp du Nerlandais. Car si le quadruple champion du monde a une nouvelle fois limité les dégâts dans un week-end difficile, c’est son entourage qui, cette fois, a laissé exploser sa colère. Raymond Vermeulen, manager et homme de confiance de Verstappen, a été vu dans un échange tendu avec Helmut Marko dans le paddock. Un signal qui ne trompe pas.

Dimanche soir, alors que les projecteurs s’éteignaient sur le circuit de Sakhir, Ted Kravitz, journaliste de Sky Sports F1, rapportait une scène peu ordinaire. Selon lui, Vermeulen a vivement exprimé sa frustration auprès de Marko, dans un échange à voix haute.

« Raymond Vermeulen semblait très agacé, probablement à cause des soucis lors des arrêts au stand », a confié Kravitz, selon Crash.net. Une scène qui, même si elle n’a pas dégénéré, marque un tournant dans les relations jusqu’ici très maîtrisées entre le clan Verstappen et la direction Red Bull.

Ce n’est pas tant la performance brute qui dérange. Certes, la sixième place de Verstappen à Bahreïn reste une anomalie pour un pilote habitué au podium depuis trois saisons. Mais ce sont les dysfonctionnements répétés qui semblent avoir épuisé la patience du clan néerlandais.

Arrêts au stand laborieux, dysfonctionnements sur les systèmes lumineux, exécution imprécise… Des incidents qui se sont accumulés en peu de temps. Dans un contexte où la monoplace ne survole plus la concurrence, l’exigence de précision devient absolue — et Red Bull a failli.

Plusieurs observateurs ont pointé du doigt le départ de Jonathan Wheatley, ancien directeur sportif emblématique de l’écurie, aujourd’hui chez Sauber. Véritable maître d’œuvre des opérations de course, Wheatley était considéré comme l’un des garants de l’efficacité Red Bull sur les arrêts au stand.

Mais Kravitz tempère cette lecture : « Ce n’est pas Jonathan Wheatley qui serre les écrous ou programme les feux tricolores. » Pour lui, il s’agit moins d’une perte de leadership que d’une phase de transition, où certains automatismes ne sont plus aussi huilés qu’avant. Résultat : quatre erreurs de pit stop en deux week-ends. Un chiffre inédit pour une équipe qui avait élevé le standard de l’excellence dans ce domaine.

Max Verstappen n’a jamais été du genre à s’épancher, mais il a tout de même exprimé publiquement son besoin de rigueur absolue. Quand la voiture n’est plus dominante, chaque détail compte. Et pour un pilote aussi exigeant, les erreurs répétées en opérationnel ne peuvent que créer de la frustration.

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