Les petits malins ne pourront plus gruger au départ des GP

Fin des astuces au départ : la FIA impose de nouvelles règles pour empêcher les équipes de tirer profit des failles du règlement

Photo Andy Hone / LAT Images

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a décidé de resserrer la vis concernant les procédures de départ en Formule 1. Objectif : éliminer certaines stratégies utilisées par les équipes pour tirer profit des failles du règlement. Parmi les modifications apportées pour la saison 2025, celles visant les voitures partant depuis la voie des stands sont particulièrement notables.

Jusqu’à présent, certaines équipes avaient trouvé des moyens d’exploiter les règles pour obtenir un avantage stratégique lorsqu’un pilote prenait le départ depuis la voie des stands. L’ancien règlement permettait notamment aux voitures concernées d’éviter un tour de formation ou d’en parcourir un de moins en cas de procédure de départ avortée. Résultat : un léger gain de carburant, qui pouvait faire la différence en fin de course.

Autre scénario problématique : lors d’un départ sous voiture de sécurité en raison de conditions météorologiques difficiles, les monoplaces partant des stands pouvaient patienter et adapter leur choix de pneus en fonction de l’évolution de la piste. Un atout qui leur permettait parfois d’éviter un arrêt précoce et de remonter dans la hiérarchie.

La FIA a donc modifié l’Article 43.8 du règlement sportif pour imposer que toutes les voitures au départ des stands doivent impérativement effectuer le tour de formation. De plus, elles devront s’aligner dans l’ordre de leur qualification et ne pourront plus bénéficier d’un changement de pneumatiques avant le premier passage sur la ligne de départ.

En parallèle, l’instance dirigeante s’est également attaquée à un autre point sensible : les voitures endommagées poursuivant leur route alors qu’elles représentent un risque pour les autres concurrents.

Désormais, grâce à une modification de l’Article 26.10, le directeur de course Rui Marques aura le pouvoir d’ordonner à un pilote dont la monoplace présente des dommages structurels évidents de s’arrêter immédiatement en bord de piste. Cela vise à éviter les débats qui ont parfois émaillé les décisions des commissaires, notamment lors du Grand Prix des États-Unis 2022, où Haas avait protesté contre la présence en piste de voitures endommagées sans pénalité, alors que son propre pilote, Kevin Magnussen, avait été contraint de rentrer aux stands dans des circonstances similaires.

Avec ces ajustements, la FIA tente d’éliminer les marges de manœuvre laissées aux équipes pour contourner l’esprit du règlement. Si ces évolutions ne changent pas radicalement la hiérarchie en piste, elles devraient néanmoins rendre certaines stratégies moins efficaces et garantir un cadre plus équitable pour l’ensemble des concurrents.

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