Nouveau venu chez Racing Bulls, Isack Hadjar veut vite se mettre au niveau de la F1. Apprentissage express et confiance en soi sont ses maîtres-mots pour 2025

Dernier arrivé sur la grille de Formule 1, Isack Hadjar ne se laisse pas impressionner. À seulement 19 ans, le pilote Racing Bulls affiche une détermination sans faille et une capacité d’adaptation qui ne passe pas inaperçue. Si son ascension jusqu’à la catégorie reine s’est faite plus discrètement que celle de certains de ses rivaux, le Français est prêt à prouver qu’il mérite pleinement sa place.
Pour sa première saison en F1, Hadjar se retrouve au sein d’une génération particulièrement talentueuse. Avec Andrea Kimi Antonelli chez Mercedes, Oliver Bearman chez Haas, Gabriel Bortoleto chez Sauber et Liam Lawson promu dans l’équipe Red Bull, la concurrence s’annonce rude. Mais loin d’être intimidé, le Français voit cela comme une motivation supplémentaire.
« Ça montre que notre génération est très forte », analyse-t-il dans une interview accordée à MotorsportWeek. « J’ai déjà couru contre eux dans le passé, je sais comment ils se comportent en piste. Ça me facilite les choses. »
S’il a eu moins d’opportunités de rouler que certains de ses rivaux avant d’accéder à la F1, Hadjar a profité des essais de pré-saison pour combler ce retard. Avec 243 tours parcourus à Bahreïn, il s’est montré particulièrement assidu, second seulement derrière Esteban Ocon. Un apprentissage express qu’il aborde avec lucidité et confiance.
Hadjar n’a pas tardé à livrer ses premières impressions sur la Formule 1. Lorsqu’on l’interroge sur son ressenti après ses premiers kilomètres au volant de la VCARB02, sa réponse est aussi spontanée que sincère : « P*tain c’est rapide . Pour l’instant, c’est tout ce que je peux dire. Je n’ai pas encore assez d’expérience pour comparer avec d’autres voitures, mais c’est clairement impressionnant. »
Malgré cette découverte, le Français s’est rapidement senti à l’aise dans l’habitacle. Son adaptation rapide est un bon signe pour la suite de la saison. « Même lors de ma session du mercredi, j’étais déjà à l’aise avec tout », confie-t-il. « Ça ne donne pas l’impression que c’était mon premier jour. Je m’adapte très vite et je suis prêt à continuer. » Interrogé sur sa capacité à apprendre rapidement, il répond avec assurance : « Sinon, je ne serais pas là. »
Un duel clé face à Tsunoda
Chez Racing Bulls, Hadjar fera équipe avec Yuki Tsunoda, un pilote désormais bien installé au sein de l’écurie. Une référence solide pour évaluer les performances du rookie, qui sait que sa progression passera nécessairement par la comparaison avec son coéquipier.
« C’est le seul qui a la même voiture que moi », explique-t-il. « Donc à la fin de la saison, c’est lui que je devrai battre. Mais il faut être réaliste : au début, je n’aurai aucune expérience. Il faudra que je garde la tête baissée et que j’apprenne de lui. » Loin de voir cette cohabitation comme une simple rivalité, Hadjar apprécie déjà son entente avec le Japonais. « Il est vraiment sympa. On s’entend bien », confie-t-il.
L’entente entre les deux pilotes a d’ailleurs déjà fait parler d’elle sur les réseaux sociaux, notamment lors du lancement de la nouvelle monoplace. Hadjar a involontairement fait le buzz en affichant une expression stupéfaite en découvrant la livrée blanche et bleue de la VCARB02. Une réaction qui a amusé Tsunoda et rapidement fait le tour du web.
« Je l’avais vue sur mon téléphone, mais jamais en vrai », raconte Hadjar. « À l’usine, la voiture était encore nue, donc je ne savais pas à quoi m’attendre. Et en la découvrant, je me suis dit : ‘Oh p*tain C’est trop cool.’ Yuki a pris une photo de ma tête et l’a postée. C’était totalement spontané. »
Si Hadjar connaît déjà certains circuits du calendrier, la majorité de la saison sera une découverte pour lui en F1. Certains tracés le font particulièrement rêver. « Le Japon, en F1, ça doit être incroyable », confie-t-il. « Le Brésil aussi. Et Monaco, c’est juste fou. »
Avec 24 courses au programme, l’apprentissage s’annonce intense, mais Hadjar ne semble pas effrayé par l’ampleur de la tâche. Son objectif est clair : progresser rapidement et se faire une place dans l’élite.