Le fils de Wolff a appris à insulter chez les pilotes de F1

L’anecdote du patron de Mercedes, Toto Wolff, sur son fils de 7 ans relance la discussion sur le rôle de modèle des pilotes de Formule 1

Le sport automobile n’est pas seulement une affaire de vitesse et de stratégie : il reflète aussi des attitudes et des comportements qui dépassent parfois les limites du politiquement correct. Récemment, Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, a révélé un détail surprenant sur l’influence des pilotes de F1, non pas sur la piste, mais dans le vocabulaire de son propre fils de sept ans.

Lors d’une intervention sur les nouvelles directives de la FIA, Wolff a raconté une anecdote qui a fait sourire, tout en soulevant un véritable débat. « Mon fils fait du karting et regarde les courses avec attention. Il y a quelques mois, il a lancé : ‘What the f**k’. Quand je lui ai demandé où il avait entendu ça, il m’a répondu : ‘Des pilotes’.” Une réponse qui a provoqué un mélange de consternation et de réflexion chez le patron de Mercedes.

Cet épisode illustre une réalité souvent négligée : les pilotes de Formule 1, au-delà de leur talent, sont des figures publiques suivies par des millions de jeunes fans à travers le monde. La question se pose alors : à quel point doivent-ils surveiller leur langage, surtout lors des retransmissions en direct ?

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a lancé une campagne contre le langage grossier utilisé par les pilotes, arguant que leur rôle de modèles impose une certaine retenue. Il a comparé certains discours de pilotes à ceux de « rappeurs », une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des réactions mitigées dans le paddock.

Lors du Grand Prix de Singapour, cette politique a été mise en pratique : Max Verstappen a été sanctionné pour une expression déplacée lors d’une conférence de presse officielle. Ce geste a alimenté un débat sur la frontière entre la spontanéité des sportifs et la responsabilité qui leur incombe face à leur jeune public.

Max Verstappen, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots en réponse à cette sanction. “Je comprends qu’il faut surveiller son langage lors d’une conférence de presse, mais punir pour ça ? Quand j’étais enfant, j’entendais des adultes jurer, et c’est comme ça qu’on apprend à agir en société. Ce n’est pas ce qu’on entend, mais la manière dont on nous éduque, qui compte.”

Pour Verstappen, les expressions parfois colorées font partie intégrante de la vie, et imposer des sanctions pour ce type de langage risque d’aseptiser un sport où les émotions jouent un rôle clé.

Si Wolff soutient en partie les efforts de la FIA, il insiste sur l’importance d’un juste équilibre. Bien qu’il reconnaisse la nécessité d’encadrer le langage pour préserver l’image du sport, il critique le ton parfois trop moralisateur de ces nouvelles règles. “Les pilotes sont des modèles, mais il ne faut pas non plus leur demander d’être parfaits. Ils sont sur la piste, sous pression, et les émotions sont naturelles.”

Néanmoins, Wolff souligne l’influence que les pilotes peuvent avoir sur leur jeune public, y compris dans des situations inattendues. Pour lui, une certaine vigilance reste indispensable, notamment à l’antenne.


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