Mobilisation générale chez Renault : la CGT appelle tous les sites à se rassembler le 12 septembre pour soutenir Viry-Châtillon et défendre les emplois
Alors que l’avenir de l’usine Renault de Viry-Châtillon reste en suspens, la mobilisation pour défendre les emplois sur ce site emblématique prend une nouvelle dimension. La CGT Renault appelle désormais à une action collective qui concerne l’ensemble du groupe, avec un rassemblement prévu le 12 septembre devant le siège historique de Renault à Boulogne-Billancourt.
Ce jeudi 12 septembre marque une étape décisive dans la lutte des salariés de Viry-Châtillon, mais aussi de tous les employés du groupe Renault. Initialement prévue à Viry-Châtillon, la manifestation se déplacera finalement à Boulogne-Billancourt, sous les fenêtres du PDG Luca de Meo, afin de porter directement aux dirigeants les revendications des salariés.
« La CGT appelle tous les syndicats du Groupe à se rassembler devant le bâtiment X à Boulogne pour défendre tous les emplois, de la F1 à la série, » annonce le syndicat dans son dernier communiqué. Cet appel vise à sensibiliser non seulement les employés de Viry, mais aussi l’ensemble des sites de Renault, car la menace qui pèse sur Viry est perçue comme un reflet de la situation globale au sein du groupe.
Si la menace de fermeture ou de réorientation de l’usine de Viry-Châtillon a cristallisé les tensions, la CGT rappelle que cette situation n’est que « la partie émergée de l’iceberg ». Le secteur automobile dans son ensemble subit une transformation rapide, qui se traduit souvent par des pertes d’emplois et une délocalisation progressive des compétences. « Nous ne faisons pas confiance à Bruno Famin et à ses belles paroles. Nous avons déjà vu ce que cela a donné à Lardy, avec 1500 licenciements », avaient déclaré les conseillers municipaux Aurélien Pérouval et Patricia Jollant Stella lors d’un récent entretien.
« Ce qu’il se passe aujourd’hui en F1 n’est que le reflet de ce qu’il se passe dans le Groupe Renault depuis des années, » précise le communiqué. En effet, la situation à Viry-Châtillon incarne une crise plus large au sein du groupe Renault, où l’industrie automobile en France semble progressivement sacrifiée au profit de stratégies financières visant à réduire les coûts.
Le projet de passer à un moteur client, potentiellement fourni par Mercedes, pour la saison 2026 de F1 est l’un des exemples les plus marquants de cette tendance. Une telle décision pourrait non seulement affecter l’usine de Viry, mais aussi s’inscrire dans un mouvement plus large de restructuration industrielle qui menace des emplois dans l’ensemble du groupe Renault.
Pour les salariés et les syndicats, le danger est clair : le groupe Renault est en train de sacrifier son expertise et ses emplois en France. « Il est grand temps de dire STOP à la perte de nos compétences, notre expertise et de nos emplois en France, de la F1 à la série ! » déclare la CGT, qui insiste sur l’urgence de la situation.
La manifestation du 12 septembre à Boulogne-Billancourt sera l’occasion pour les salariés de faire entendre leur voix, non seulement pour Viry-Châtillon, mais pour tous les sites de Renault concernés par cette transformation industrielle. Pour la CGT, il s’agit de dénoncer une « véritable casse industrielle et sociale » qui met en péril non seulement les emplois, mais aussi le savoir-faire français dans le secteur automobile.
Le choix de déplacer la manifestation à Boulogne-Billancourt n’est pas anodin. C’est là que se trouve le siège historique de Renault, et c’est là que Luca de Meo et les autres dirigeants du groupe pourront difficilement ignorer l’appel des salariés. À partir de 11h, le 12 septembre, des grévistes de Viry et d’autres sites de Renault se rassembleront au 37 avenue Pierre Lefaucheux pour exprimer leur colère et leur inquiétude face à une direction qu’ils jugent déconnectée des réalités du terrain.
L’appel à la mobilisation va bien au-delà de la défense de Viry-Châtillon. « Nous ne pouvons plus accepter cette casse industrielle et sociale » conclut la CGT. À travers cette action, les salariés espèrent non seulement préserver leurs emplois, mais aussi rappeler à Renault que son avenir repose sur ses compétences humaines et techniques, des compétences qui ne peuvent être sacrifiées au nom d’une logique financière à court terme.
La mobilisation du 12 septembre sera un véritable test pour la direction de Renault. Alors que Luca de Meo a récemment déclaré sur Motorsport qu’« aucune décision n’a été prise » concernant l’avenir du site de Viry, cette action pourrait peser dans les négociations à venir.
Inadmissible pour Renault.
La perte des compétences ne se rattrape jamais.
Je pense que nous seront nombreux à ne plus suivre Alpine Mercedes sur les grands prix .
Un ancien salarié de Renault travaillant au bureau d’études à lardyet en retraite depuis 13 ans
Je pense que les dirigeants actuels ne comprennent pas la portée de décision, vis-à-vis des employés.
Si la CGT s’en mêle ça va pas aider Viry……… le CancerGangrenant du Travail va encore frapper…..