Après l’analyse des déformations en Australie, la FIA renforce ses tests sur les ailerons flexibles. Les équipes devront s’adapter dès le weekend prochain
La Formule 1 s’apprête à retrouver le circuit de Shanghai, et avec elle, une nouvelle directive technique qui risque de perturber la préparation de certaines écuries. Dès le Grand Prix de Chine, la FIA introduira un test de flexion plus strict sur les ailerons arrière, en réponse aux observations faites lors du week-end australien. L’instance dirigeante entend s’assurer que les équipes ne contournent pas les règles en exploitant des déformations excessives pour améliorer l’efficacité aérodynamique.
Lors du Grand Prix d’Australie, la FIA avait demandé aux équipes d’installer des caméras sur leurs monoplaces pour observer les déformations des éléments aérodynamiques en conditions réelles. Après analyse des données, elle a estimé nécessaire de renforcer ses contrôles, bien que toutes les voitures aient été jugées conformes aux règlements en vigueur.
Dans un communiqué officiel, la FIA a précisé que cette décision s’appuyait sur les images enregistrées et les tests statiques effectués dans le garage technique à Melbourne. En conséquence, un test de flexion plus rigoureux sera appliqué en Chine, visant à limiter davantage la variation du “slot gap” – l’écart entre le plan principal de l’aileron et le flap.
Jusqu’à présent, la réglementation imposait qu’avec une charge verticale de 75 kg appliquée à l’extrémité de l’aileron principal, la variation du slot gap ne dépasse pas 2 mm. À partir du Grand Prix de Chine, cette tolérance sera drastiquement réduite à 0,5 mm. Toutefois, étant donné le court délai d’application, une marge supplémentaire de 0,25 mm sera temporairement accordée aux équipes à Shanghai.
Cette modification s’inscrit dans une démarche plus large de la FIA, qui avait déjà prévu de renforcer les tests de flexion sur plusieurs éléments aérodynamiques. Un test similaire sur l’aileron avant sera ainsi mis en place dès le Grand Prix d’Espagne, plus tard dans la saison.
L’aérodynamique reste un domaine où les ingénieurs cherchent en permanence à repousser les limites du règlement. En durcissant les contrôles, la FIA veut éviter que certaines équipes ne trouvent des moyens d’optimiser l’appui et la traînée grâce à des déformations contrôlées. L’introduction de ce test en pleine saison montre que la fédération garde un œil attentif sur d’éventuelles évolutions techniques, même lorsque les voitures restent officiellement dans les clous.
Si ces nouvelles restrictions ne devraient pas bouleverser la hiérarchie immédiatement, elles pourraient contraindre certaines écuries à revoir leurs approches. La Chine marquera ainsi un premier test grandeur nature de cette nouvelle réglementation, et cela pourrait bien influencer le reste de la saison.