Horner se réjouit de la mise à l’écart de Johnny Herbert

Johnny Herbert quitte son rôle de steward : une victoire pour Red Bull ? Christian Horner répond et évoque un enjeu bien plus large.

La décision de la FIA de mettre fin aux fonctions de Johnny Herbert en tant que commissaire de course en Formule 1 a suscité des réactions contrastées. Christian Horner, patron de l’écurie Red Bull, n’a pas caché son soutien à cette mesure, qualifiant le départ de l’ancien pilote de « décision correcte ». Un sujet qui relance le débat sur l’indépendance des arbitres et les conflits d’intérêts dans le sport automobile.

Johnny Herbert, triple vainqueur en F1 et figure médiatique reconnue, cumulait depuis plusieurs années ses responsabilités de commissaire FIA avec un rôle de consultant pour des chaînes sportives. Une dualité que Horner critique ouvertement : « On ne peut pas être à la fois juge et partie. C’est incompatible avec l’éthique d’un sport professionnel », a-t-il déclaré à Sky Sports. Le Britannique souligne que cette situation n’existerait pas dans d’autres disciplines comme la Premier League, où les arbitres restent en dehors des plateaux médiatiques.

Si des rumeurs évoquaient une implication de Max Verstappen – récemment sanctionné au Grand Prix du Mexique sous l’arbitrage de Herbert –, Horner a fermement démenti : « Cela n’a absolument rien à voir avec Max. La question est bien plus large : il s’agit de préserver l’intégrité du système ».

Le départ de Herbert n’est pas anodin. L’ex-pilote a souvent été au cœur de polémiques, que ce soit pour des décisions contestées (comme la pénalité infligée à Fernando Alonso en Australie) ou pour ses prises de position médiatiques. Récemment, il n’a pas hésité à prédire le futur champion du monde 2025 ou à critiquer ouvertement certaines écuries, suscitant des interrogations sur sa partialité.

Ces déclarations, combinées à son rôle de commissaire, ont alimenté les critiques. Pour Horner, « un commissaire doit incarner la neutralité. Travailler dans les médias crée une confusion inacceptable ». Un avis partagé par une partie de la communauté F1, mais qui divise encore.

La polémique relance une question récurrente : faut-il des commissaires permanents en F1 ? Actuellement, les stewards varient selon les Grands Prix, un système parfois critiqué pour son manque de cohérence. Zak Brown, directeur général de McLaren, propose même de financer un groupe de commissaires fixes pour améliorer la régularité des décisions.

La FIA, de son côté, semble prendre le sujet au sérieux. Le départ de Herbert pourrait marquer un premier pas vers une refonte du système, visant à séparer clairement les rôles d’arbitrage et de commentaire. Une évolution nécessaire pour renforcer la crédibilité du sport, à l’ère où la transparence est scrutée comme jamais.

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