Hamilton conscient du mécontentement des chefs de Ferrari

Malgré son expérience, Lewis Hamilton peine à s’adapter à la SF-25 et ne cache plus la pression grandissante au sein de l’écurie italienne

Lewis Hamilton ne cherche plus à cacher sa frustration. À l’issue d’une séance de qualifications compliquée à Djeddah, le pilote Ferrari a livré un discours sans détour. Septième sur la grille, à plus d’une demi-seconde de son coéquipier Charles Leclerc, le Britannique a reconnu que la situation était loin d’être idéale – pour lui comme pour ceux qui l’ont accueilli à Maranello avec de grandes espérances.

« Je suis sûr que les fans ne sont pas contents. Je sais que les patrons ne le sont pas non plus. Et moi, je ne le suis clairement pas. »

Depuis son arrivée chez Ferrari, Hamilton peine à apprivoiser la SF-25. Si son triomphe en course sprint à Shanghai a offert un court moment de répit, il n’a toujours pas battu Leclerc sur un Grand Prix cette saison. Et derrière le masque du compétiteur, le septuple champion du monde laisse transparaître une forme de désarroi.

« Ce n’est pas assez bon. Je perds deux dixièmes dans le dernier secteur, trois dans le premier, encore un dans le deuxième. Il y a tellement de performance qui reste à extraire. »

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Et dans un environnement aussi exigeant que celui de la Scuderia, où les attentes sont immenses, chaque écart se transforme vite en interrogation.

Interrogé sur ce qui lui manque pour retrouver son niveau, Hamilton a répondu du tac au tac : « Une greffe de cerveau. » Une phrase lâchée avec humour, mais qui en dit long sur l’état d’esprit du pilote britannique. Ce n’est pas la première fois qu’il avoue ne pas « comprendre » la voiture. Malgré son expérience, le lien entre lui et la SF-25 ne semble pas encore établi, ni en rythme pur, ni dans les réglages.

Le regard de Ferrari commence à peser

Hamilton n’ignore pas que son intégration est scrutée de près par la direction de l’équipe, qui a misé gros sur son arrivée. Et si la communication officielle reste mesurée, le silence autour de ses performances commence à devenir pesant. Il le sent, il le dit. Sans chercher d’excuses, mais sans masquer non plus le poids des attentes.

Malgré tout, Hamilton refuse de se laisser abattre. Il continue de croire au potentiel de cette collaboration, et à sa capacité à inverser la tendance. Il le répète : l’effort, le travail, et la patience restent ses armes principales. « Je dois juste continuer à croire en moi, rester positif et bosser encore plus. C’est tout ce que je peux faire. »

Hamilton sait que le temps joue contre lui. Mais dans une F1 aussi imprévisible qu’exigeante, un week-end peut suffire à faire basculer une dynamique. Encore faut-il que ce déclic arrive. Car chez Ferrari, comme ailleurs, la légende ne suffit pas : ce sont les résultats qui tracent les trajectoires.

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