Toto Wolff a convoqué ses troupes à Brackley pour analyser les failles de la W16 et avancer sur la prolongation de George Russell.

Lundi, Mercedes avait convoqué ses pilotes et ses principaux responsables techniques à Brackley. Officiellement, il s’agissait d’un débriefing d’après-course, comme l’équipe en organise après chaque Grand Prix. Mais difficile de croire à une simple routine alors que la W16 vient d’enchaîner plusieurs contre-performances inquiétantes, et que George Russell lui-même parlait de « pire performance de l’année » après Spa.
Le contexte rendait cette réunion particulièrement chargée de tension. Depuis la victoire de Russell au Canada, Mercedes a décroché de la lutte pour les podiums. Kimi Antonelli, en grande difficulté depuis le début de la tournée européenne, enchaîne les erreurs et les abandons. Quant à Russell, il a glané quelques résultats solides, mais le rythme général inquiète — et l’équipe le sait.
Même si Mercedes insiste sur le caractère « habituel » de cette rencontre, elle avait une saveur particulière. À l’approche de la pause estivale, et alors que le développement pour 2026 va accaparer les ressources, l’équipe devait impérativement identifier les failles techniques récentes. L’introduction d’un nouvel aileron avant et d’autres évolutions depuis Barcelone aurait déséquilibré une monoplace jusque-là plutôt régulière. George Russell et les ingénieurs ont longuement échangé sur cette dégradation des performances, notamment en qualifications, avec pour objectif d’optimiser ce qu’il reste du package actuel.
Mais en marge du volet technique, Mercedes a aussi profité de cette réunion pour poser les bases de la suite de l’aventure avec George Russell. En coulisses, les négociations pour prolonger George Russell ont connu une nette accélération, à tel point que l’équipe espère finaliser le contrat avant la trêve estivale. Si quelques détails restent à régler, les grandes lignes sont déjà validées : un nouveau bail de plusieurs saisons, assorti d’un salaire annuel avoisinant les 35 millions d’euros, selon le Daily Mail.
Un signal fort envoyé par Toto Wolff à son pilote numéro 1, surtout depuis que la piste menant à Max Verstappen pour 2026 s’est éteinte. Le Néerlandais restera chez Red Bull, et Mercedes s’est désormais pleinement engagée à bâtir autour de Russell, le seul pilote à avoir offert une victoire aux Flèches d’Argent cette saison.
Cette prolongation semble logique : Russell domine Antonelli avec autorité, il reste jeune, fiable et connaît l’écurie de fond en comble. Certes, son contrat n’atteint pas les hauteurs de ceux d’Hamilton ou de Verstappen, mais Mercedes semble désormais convaincue de tenir son leader pour les années à venir — en attendant que la F1 version 2026 redistribue peut-être les cartes.