Verstappen flirte avec les limites de la règlementation

🚫 Max Verstappen joue avec le feu : une vanne bien placée en conférence relance le débat sur la liberté d’expression en F1.

Max Verstappen

Max Verstappen n’est pas seulement à l’aise au volant d’une Formule 1 : il manie aussi le second degré avec une certaine malice. Lors de la conférence de presse qui a suivi sa pole position à Suzuka, le pilote Red Bull a glissé une petite pique pleine d’humour à l’attention de la FIA.

Alors qu’on lui demandait ce que ça faisait de piloter à haute vitesse sur un tracé aussi mythique que Suzuka, le Néerlandais a répondu du tac au tac : « Si tu veux conduire la voiture, vas-y — je pense que tu vas faire dans ton froc. » Puis, regard complice vers le délégué presse de la FIA : « J’ai le droit de dire ça en conférence ? »

Cette petite phrase, lâchée avec un sourire, résume bien l’état d’esprit du quadruple champion du monde. Une forme de défi léger, mais assumé, envers des règles qui, selon lui (et pas mal d’autres dans le paddock), commencent à frôler l’excès de zèle.

Une réglementation de plus en plus stricte

Depuis quelques mois, la FIA a décidé de serrer la vis. Son président, Mohammed Ben Sulayem, pousse pour que les pilotes adoptent un langage plus “propre” lors des interviews, des conférences et même des communications radio. Officiellement, il s’agit de protéger l’image du sport et de ne pas heurter la sensibilité des spectateurs, notamment les plus jeunes.

Mais dans les faits, cette volonté s’est traduite par des sanctions plutôt sévères. Verstappen lui-même a été condamné à effectuer des travaux d’intérêt général pour avoir juré lors d’une conférence officielle en 2024, une sentence qu’il a purgée discrètement pendant la cérémonie de fin de saison au Rwanda.

Désormais, les nouvelles règles vont encore plus loin : trois écarts de langage peuvent coûter jusqu’à 120 000 € d’amende, voire entraîner des pénalités sportives, comme la perte de points au championnat ou une suspension. À ce jour, aucun pilote de F1 n’a encore été sanctionné en 2025, mais d’autres disciplines, comme le WRC, ont déjà vu ces règles appliquées — avec notamment 25 000 € d’amende infligés à Adrien Fourmaux pour un mot mal placé.

Un débat sur le fond… et sur la forme

Ce durcissement de ton fait débat. Verstappen, sans surprise, ne mâche pas ses mots quand on l’interroge sur la question : « Parfois, dans le feu de l’action ou après une montée d’adrénaline, des choses sortent toutes seules. », explique-t-il. Et de rappeler qu’à l’école ou dans le sport, les jurons font souvent partie du quotidien.

Derrière cette remarque, il y a une vraie question de contexte. Faut-il réellement dire un « foutu virage » ou un « put*** de trafic » comme une atteinte grave à l’éthique sportive ? Pour beaucoup, dont je fais partie, la F1 reste un sport de haute intensité, où l’émotion est brute, parfois même violente. C’est aussi cela qui attire les fans : l’authenticité, le naturel, la spontanéité.

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