Max Verstappen et Fernando Alonso risquent la suspension en F1 avec leurs 7 et 8 points de pénalité respectifs. Une sanction pourrait tout changer en fin de saison
Dans le tumulte de la saison 2024 de Formule 1, deux noms résonnent particulièrement dans les bureaux de la FIA : Max Verstappen et Fernando Alonso. Ces deux pilotes, parmi les plus talentueux de la grille, partagent un point commun bien moins glorieux cette saison : ils sont les plus sanctionnés, avec un nombre de points de pénalité qui les place dangereusement proches d’une suspension de course.
Fernando Alonso, avec ses huit points de pénalité, devance Max Verstappen, qui en compte sept. En F1, ce type de points est attribué pour des comportements jugés dangereux ou des infractions aux règlements, et tout pilote atteignant le seuil des 12 points dans une période de 12 mois se voit contraint de manquer une course. Si cette règle vise avant tout à assurer la sécurité sur la piste, elle met aujourd’hui une pression immense sur Alonso et Verstappen, dont les carrières sont marquées par des duels et des prises de risque.
Pour Verstappen, cette accumulation de points n’est pas un fait isolé. Il a été pénalisé pour avoir poussé Charles Leclerc hors piste à Las Vegas en 2023, pour une collision avec Lando Norris en Autriche cette saison, et plus récemment pour avoir enfreint les règles de sécurité en période de Virtual Safety Car au Brésil. Quant à Alonso, ses points proviennent uniquement de cette année : trois lui ont été attribués pour un freinage litigieux sur George Russell en Australie, trois autres pour une collision avec Carlos Sainz en Chine, et deux pour un accrochage avec Guanyu Zhou en Autriche. Une série d’incidents qui pourrait résulter en une suspension pour l’un des deux pilotes.
Les pilotes n’ont pas manqué de soulever la question de l’équité des sanctions, en insinuant que la nationalité pourrait influencer les décisions de la FIA. Verstappen, agacé, a récemment affirmé en conférence de presse qu’il possédait « clairement le mauvais passeport », en référence à des questions répétitives sur ses accrochages avec Norris, un pilote britannique. Alonso, quant à lui, garde en mémoire les événements de 2007, année marquée par sa rivalité avec Lewis Hamilton chez McLaren : « Hamilton a détruit la carrière de plusieurs pilotes, mais comme il n’est pas espagnol, on laisse couler, » avait-il déclaré après un incident à Miami impliquant Hamilton.
Alonso et Verstappen se retrouvent ainsi non seulement sous le coup des sanctions, mais également dans une position où ils se sentent incompris, voire visés par une certaine partialité. Pour eux, cette situation va au-delà des incidents en piste, illustrant une tension entre leur style de conduite agressif et les attentes supposées de la FIA.
Malgré leur statut de rivaux, une relation de respect mutuel s’est tissée entre Alonso et Verstappen, fondée sur des trajectoires similaires et un esprit de combativité qui leur est propre. Fernando, admiratif des performances de Max, n’a pas hésité à le féliciter pour sa victoire au Brésil, témoignant de la camaraderie qui unit ces deux pilotes. Ils semblent tous deux partager l’idée que leur approche intense et franche du sport les a parfois mis en porte-à-faux avec l’establishment, souvent dominé par des pilotes britanniques et un règlement qu’ils estiment parfois injuste.
Une potentielle suspension pourrait être un coup dur pour les deux pilotes et leurs équipes respectives, Aston Martin et Red Bull, qui comptent sur eux pour jouer des rôles majeurs dans les dernières manches de la saison. Pour Verstappen, tout particulièrement, manquer une course serait un incident rare et particulièrement médiatisé, surtout après ses commentaires sur le favoritisme.
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— Formula 1 (@F1) November 3, 2024