L’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari ne convainc pas totalement Jean Todt, qui rappelle que l’équipe échoue depuis des années pour des raisons autres que ses pilotes.

Jean Todt, ancien patron de l’écurie italienne et ex-président de la FIA, a partagé son scepticisme quant à l’impact réel du septuple champion du monde sur les ambitions titres de Ferrari. Un avis nuancé qui interroge, à quelques semaines du premier Grand Prix de la saison.
Dans un entretien accordé au journal La Repubblica, Todt a reconnu les qualités de Hamilton, mais tempéré l’enthousiasme médiatique autour de son arrivée. « La paire Leclerc-Sainz était déjà solide. Ce n’est pas à cause des pilotes qu’ils ont perdu en 2024 », a-t-il déclaré, rappelant que Ferrari avait terminé à 14 petits points de McLaren l’an dernier. Pour lui, le problème ne réside pas dans le cockpit, mais dans la capacité de l’équipe à fournir une monoplace compétitive sur la durée.
Un constat froid, venant d’un homme qui a supervisé l’âge d’or de Ferrari. Son doute porte moins sur Hamilton que sur l’écosystème global : « Avec Hamilton, le duo reste de haut niveau. Mais sera-t-il meilleur que le précédent ? Aucune idée. Tout dépendra de la voiture. »
Si Todt minimise l’effet Hamilton sur les performances de Ferrari, il voit en revanche une opportunité pour Charles Leclerc. Le Monegasque pourrait selon lui puiser dans cette rivalité une motivation supplémentaire, à l’image de George Russell chez Mercedes. « Cela pourrait le pousser à se dépasser, comme Russell face à Hamilton », analyse Todt.
En 2024, Russell a largement battu Hamilton en qualifications et au championnat, prouvant qu’un jeune pilote peut tirer profit de la pression exercée par un coéquipier légendaire. Reste à savoir si Leclerc, souvent critiqué pour ses erreurs en course, saura transformer l’essai.
Derrière les débats sur les pilotes, Todt rappelle l’évidence : sans une SF-25 compétitive, même le duo Leclerc-Hamilton ne suffira pas. Ferrari n’a plus remporté de titre pilote depuis Kimi Räikkönen en 2007, ni de titre constructeur depuis 2008. En 2024, malgré cinq victoires, l’équipe a souffert d’irrégularité, notamment en développement en cours de saison. Hamilton lui-même l’a reconnu lors de ses récents tests sur la SF-23 et SF-24 : « Les bases sont là, mais il faut progresser en fiabilité et en adaptabilité ».
Le départ de Carlos Sainz, remplacé par Hamilton, reste un sujet sensible. Le Espagnol, désormais chez Williams, avait pourtant signé deux victoires en 2024 et contribué à maintenir Ferrari dans la lutte au titre. Todt salue son professionnalisme : « C’était un pilote solide, sous-estimé. Son remplacement par Hamilton est un coup médiatique, mais pas nécessairement technique ».
Un avis partagé par une partie des tifosi, qui craignent que le contrat pharaonique de Hamilton (estimé à 100 millions de dollars sur deux ans) ne déséquilibre les finances de l’écurie, au détriment du développement.
Pour Todt, le verdict sera sans appel : « Ce n’est pas le nom du pilote qui fait gagner des titres, mais la qualité du projet global. Ferrari a les moyens, mais doit les exploiter mieux que ces dernières années. »
Remise des prix annuelle de la FIA hier à Saint-Pétersbourg en Russie…Hamilton et Mercedes honorés par Jean Todt…au terme d’une saison exceptionnelle…#rtbfsport #F1 #FIAPrizeGiving pic.twitter.com/0TmbpzuuAo
— VIGNERON GAETAN (@VIGNERONGAETAN) December 8, 2018
Hamilton n’est pas venu chez Ferrari pour gagner…. Mais pour se faire plaisir !
A force de voir les années passer… Il s’est lassé de rester dans la même équipe !
Et, de plus, courir pour cette équipe mythique qu’est Ferrari c’est le graal de la F1 !
Pour le reste, il n’a plus la superforme qu’on lui a connu… Régulièrement dominé par Georges Russel en 2024… Il avait la tête ailleurs !