Monaco critiqué de toutes parts : Russell se moque d’un GP où “95 % des gens ne sont pas là pour la course”, Verstappen parle de “Mario Kart”

La tentative de la FIA de dynamiser le Grand Prix de Monaco s’est soldée par un échec. En imposant deux arrêts obligatoires, l’instance espérait stimuler une course souvent ennuyeuse. Mais le résultat a été tout autre : aucun dépassement en piste, une hiérarchie immobile, et une frustration palpable dans le paddock. George Russell et Max Verstappen y ont été de leurs commentaires.
George Russell, frustré par une course qu’il qualifie de « stupide », a proposé avec sarcasme l’idée d’un arrosage automatique, contrôlé par les pilotes pour rendre l’épreuve plus imprévisible. Bloqué dans le trafic et pénalisé pour un dépassement hors piste sur Albon, le pilote Mercedes a enchaîné les critiques : « Sinon, supprimons la course. Deux qualifs, une le samedi, une le dimanche, et on donne des points. »
Visiblement, ce n’est pas seulement une critique à l’encontre de la règle des deux arrêts, c’est l’essence même du rendez-vous monégasque que Russell remet en cause : « 95 % des gens ici ne viennent pas pour la course. Peut-être même plus. Ce n’est pas vraiment un Grand Prix. »
Max Verstappen, lui aussi piégé par une stratégie qui n’a pas payé, s’est montré tout aussi sceptique : « Je comprends l’intention, mais ça ne fonctionne pas. Même avec des pneus usés, personne n’a pu me dépasser. On ne peut rien faire. Avec une F1, on peut juste dépasser une F2 » Le quadruple champion du monde, quatrième à l’arrivée, est allé jusqu’à comparer la course à un jeu vidéo : « On aurait dit du Mario Kart. Il ne manque que les bananes ou les zones glissantes. »
Les critiques ne visent pas uniquement la règle expérimentale, mais le format global de Monaco. Trop étroit, trop lent, et désormais en décalage avec les exigences sportives actuelles. Lando Norris a remporté la course depuis la pole, sans jamais être inquiété. Derrière lui, impossible de remonter ou d’attaquer, même pour les pilotes les plus rapides. La largeur des monoplaces et la nature du circuit rendent toute initiative vaine.
Comment préserver le prestige de Monaco sans renoncer à l’essence même de la compétition ? Pour beaucoup dans le paddock, les règles artificielles ne suffisent plus. Si la FIA espérait relancer l’intérêt du public, elle s’est heurtée à la réalité. C’est difficile à admettre mais c’est un format qui, malgré son décor extraordinaire, ne répond plus aux attentes sportives de la F1 moderne.
« Peut-être qu’un avion pourrait mouiller la piste artificiellement, ou faire une course de Lego, ou au lieu de deux arrêts en faire quinze… Ces pour ces idées que fais partie de la GPDA ».
— Le Sprint (@LeSprintEdition) May 25, 2025
George n’en peut plus de Monaco. 😭#F1 pic.twitter.com/k9AxRanBbK