Grâce à Oracle, Red Bull mise sur l’IA pour modéliser 8 milliards de tours avant le Grand Prix de Las Vegas, garantissant une stratégie de course ultra-optimisée.
Préparer une course aussi singulière que le Grand Prix de Las Vegas exige des moyens extraordinaires, et Red Bull l’a bien compris. Grâce à sa collaboration avec Oracle, l’écurie autrichienne projette de réaliser 8 milliards de tours simulés avant et pendant le week-end de course. Un chiffre vertigineux, rendu possible par l’utilisation d’une intelligence artificielle (IA) avancée et d’ordinateurs ultra-performants.
Selon Jack Harington, responsable de l’intégration entre Oracle et Red Bull, cette approche permet d’anticiper tous les scénarios possibles : « Nous réalisons 4 milliards de simulations avant d’arriver sur le circuit. Ensuite, après les premières séances d’essais libres, nous réinjectons les données collectées pour lancer une nouvelle série de 4 milliards de simulations. »
Ce volume impressionnant équivaut à quatre années ininterrompues de roulage, mais grâce à l’IA et aux logiciels modernes, ces calculs sont effectués en quelques heures. L’objectif ? Modéliser des conditions météorologiques variables, optimiser les réglages du châssis, et prévoir des incidents potentiels pour élaborer des stratégies de course solides.
Red Bull utilise cette méthode depuis plusieurs années et attribue une grande partie de ses victoires stratégiques, notamment depuis 2021, à cette précision dans la simulation. Stephen Knowles, ingénieur en chef de la stratégie, détaille, selon SoyMotor : « Nous commençons nos simulations stratégiques environ deux semaines avant chaque course. Cela nous permet de couvrir un large éventail de scénarios, qu’il s’agisse de l’usure des pneus, des performances des voitures, ou même des imprévus en course. »
La capacité à prédire et à réagir à des imprévus en temps réel est devenue un atout essentiel dans la domination de Red Bull. « C’est grâce à cette technologie que nous avons pu ajuster nos stratégies de manière précise et éviter des erreurs coûteuses, » souligne Knowles.
Si d’autres écuries se reposent encore sur des simulations plus traditionnelles, Red Bull tire pleinement parti de son partenariat avec Oracle pour se démarquer. En réduisant la nécessité de tests physiques coûteux et en optimisant l’analyse des données, l’équipe maximise son efficacité tout en minimisant ses dépenses.
Pour le Grand Prix de Las Vegas, dont le tracé représente un défi de taille, cette approche pourrait une fois de plus s’avérer décisive. Qu’il s’agisse de s’adapter à des températures fraîches ou à des virages imprévus, Red Bull semble prêt à répondre à toutes les situations.
Avec 8 milliards de tours simulés, Red Bull ne laisse rien au hasard. Si cette préparation titanesque porte ses fruits, elle pourrait bien être une nouvelle démonstration de la suprématie de l’équipe en matière de stratégie et d’innovation technologique.