La FIA vient-elle d’anéantir les chances de titre de Ferrari ?

Ferrari en difficulté ? La FIA impose une directive sur les patins dès Las Vegas. Une décision qui pourrait peser lourd au championnat des constructeurs

La FIA a récemment émis une directive technique qui pourrait bouleverser la hiérarchie de la saison 2024, à quelques courses seulement de la fin du championnat. En réponse à une plainte de Red Bull, l’organisme régulateur a interdit l’utilisation de plaques protectrices sur les patins des voitures, un dispositif utilisé notamment par Ferrari, Mercedes et Haas. Cette décision, effective dès le Grand Prix de Las Vegas, suscite des inquiétudes sur les conséquences pour ces équipes.

Red Bull a soulevé la question de la légalité des plaques protectrices, soulignant qu’elles permettaient à certains concurrents de contourner les limites de hauteur réglementaires des voitures. Ces plaques, conçues pour limiter l’usure des patins – des éléments critiques pour les monoplaces à effet de sol –, offraient un avantage en matière de charge aérodynamique. Selon une analyse publiée par Auto Motor und Sport, la moitié des écuries de la grille auraient utilisé ce dispositif.

Ferrari, principale visée par la directive, espérait retarder l’application de cette mesure au Grand Prix du Qatar pour s’adapter aux nouvelles règles. Cependant, la FIA a rejeté cette requête, imposant une mise en conformité immédiate à Las Vegas.

Le timing de cette décision est crucial. Bien que Max Verstappen ait quasiment sécurisé le titre des pilotes, le championnat des constructeurs reste très disputé. Ferrari, deuxième au classement, doit rattraper un retard de 36 points sur McLaren et a une avance de 13 points sur Red Bull. À ce stade de la saison, toute modification technique peut avoir un impact significatif.

La hauteur des monoplaces joue un rôle déterminant dans leur performance. Une moindre protection des patins pourrait contraindre Ferrari, Mercedes et Haas à relever leurs voitures, compromettant ainsi leur appui aérodynamique et donc leur rythme en course.

Red Bull, qui ne semble pas concernée par cette mesure, a été à l’origine de la plainte. McLaren, également épargnée, pourrait en tirer un avantage indirect. Ferrari, de son côté, voit cette interdiction comme un coup dur.

Alors que Las Vegas s’apprête à accueillir la prochaine manche du championnat du monde de Formule 1, cette directive vient rendre les choses plus difficiles pour Ferrari et les équipes concernées. Avec peu de temps pour s’adapter, les performances pourraient fluctuer de manière imprévisible.

Si la Scuderia parvient à limiter l’impact de cette mesure, elle pourrait encore espérer jouer un rôle majeur dans la lutte pour le titre des constructeurs. Dans le cas contraire, cette directive pourrait être vue comme l’un des tournants de la saison 2024.