Le sevrage de la Formule 1 semble compliqué pour Vettel

Sebastian Vettel et la F1 : une histoire inachevée ? L’Allemand, éloigné des circuits depuis 2022, ne semble pas prêt à renoncer définitivement à la compétition

Sebastian Vettel, quadruple champion du monde de Formule 1, a quitté la grille en 2022 sur un constat mitigé. Après deux saisons compliquées chez Aston Martin, où les points se faisaient rares, l’Allemand avait choisi de tourner la page, évoquant un besoin de « direction différente ». Deux ans plus tard, son nom refait surface dans le paddock. Et si le comeback d’un des pilotes les plus charismatiques de sa génération n’était pas qu’une rumeur ?

Depuis son départ, Vettel a multiplié les projets : engagement écologique avec la création d’un hôtel à abeilles sur le Red Bull Ring, co-propriété de l’équipe allemande SailGP, études en agriculture en Suisse, sans oublier des moments précieux en famille. Pourtant, selon le média allemand F1-Insider, le pilote de 37 ans n’aurait pas totalement renoncé à la F1. Proche de son entourage, il affirmerait être « encore assez en forme » pour rivaliser avec les meilleurs et continuerait à « chercher une opportunité de retour ».

Une confidence qui fait écho à ses déclarations ambiguës en avril 2023, lors d’un entretien avec Sky F1 : « Je ne suis pas à la recherche d’un volant, mais si l’occasion se présente… ». Une porte entrouverte, balayant l’idée d’un adieu définitif.

En 2023, Vettel aurait approché deux écuries : Audi, future propriétaire de Sauber, et Red Bull, son ancienne maison. Chez Audi, les discussions avec Andreas Seidl n’ont pas abouti, l’écurie lui préférant Nico Hülkenberg pour remplir son « quota allemand ». Du côté de Red Bull, où il a remporté ses quatre titres entre 2010 et 2013, Helmut Marko a opposé une fin de non-recevoir. Le raisonnement du conseiller sportif est sans appel : « Max [Verstappen] l’aurait clairement battu, ce qui aurait nui à la réputation de Sebastian. Je ne voulais pas prendre ce risque », explique-t-il à F1-Insider.

Un refus qui soulève une question sous-jacente : Vettel, malgré son palmarès, est-il prêt à endosser un rôle de second couteau dans une écurie championne ? Lui qui a dominé la discipline avec Red Bull et Ferrari semble chercher un challenge à la hauteur de son ambition passée.

Alors que les spéculations sur un éventuel retour en 2026 — année charnière avec l’arrivée de nouveaux moteurs — s’intensifient, les voix sceptiques se font entendre. David Coulthard, ancien pilote Red Bull, lance un avertissement sans détour : « Non ! », répond-il catégoriquement à un créateur de contenu F1 évoquant l’hypothèse. « À moins de vivre dans l’illusion, personne ne devient plus rapide après deux ans d’absence. Les chronos ne mentent pas : il n’était déjà plus au niveau en fin de carrière ».

Ces critiques rappellent les difficultés de Vettel lors de ses dernières saisons chez Aston Martin, marquées par des erreurs en piste et une voiture peu compétitive. Un contexte qui avait alimenté les doutes sur sa motivation avant son retrait.

Le désir de Vettel semble moins lié à une soif de titres qu’à un besoin de retrouver des sensations. Lors de son annonce de retraite, il insistait : « Ce n’est pas une décision à 100 %… Je ne déteste pas la course, je l’aime toujours ». Une ambivalence qui trahit un attachement viscéral au sport, malgré les défis.

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