La guerre psychologique fait rage entre Red Bull et McLaren

Red Bull et McLaren s’accusent mutuellement d’exploiter des zones grises du règlement en pleine bataille pour la hiérarchie 2025

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À Miami, Christian Horner et Zak Brown ont remis au goût du jour une vieille habitude de la Formule 1 : celle des joutes verbales par presse interposée. En toile de fond, une suspicion concernant la légalité de la McLaren MCL39 en conditions chaudes, mêlée à une provocation… parfaitement assumée.

Depuis le Grand Prix de Singapour 2024, des murmures circulent dans le paddock : McLaren utiliserait une méthode peu conventionnelle pour gérer la température de ses pneus. Certains évoquent même une injection d’eau dans les gommes — une rumeur immédiatement rejetée par l’équipe de Woking. Pourtant, les excellents résultats de la MCL39 sous fortes chaleurs ont relancé le débat à Miami.

Red Bull, en difficulté cette saison pour maintenir ses pneus dans la bonne plage thermique, serait à l’origine de ces insinuations. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Zak Brown… sur un ton moqueur. Apparu à la télévision avec une gourde étiquetée “tire water” (Eau pour pneu), le patron de McLaren a tourné la controverse en dérision. « C’était une manière de plaisanter sur un sujet que certains semblent prendre très au sérieux », a-t-il déclaré selon MotorsportWeek.

Mais derrière l’humour, Brown a contre-attaqué en suggérant que toute plainte technique devrait être accompagnée d’un dépôt de 25.000 livres, qui serait soustrait du budget d’une équipe si la réclamation s’avère infondée. Une manière directe de dénoncer ce qu’il considère comme des accusations non fondées — et toujours venues du même endroit : Red Bull. « Il y a une équipe en particulier qui adore ce genre de jeux ces derniers temps. »

Christian Horner n’a pas tardé à répliquer, glissant qu’il pourrait offrir une canette de Red Bull à Zak Brown pour lui « redonner de l’énergie sur le muret ». Mais au-delà de la plaisanterie, le patron de Red Bull a tenu à recentrer le débat : « Remettre en question les performances d’un adversaire, c’est le quotidien en F1. McLaren l’a fait l’an dernier à propos de notre suspension. »

Pour Horner, cette surveillance mutuelle entre équipes fait partie intégrante du sport, surtout dans un contexte où les écarts sont minimes et chaque dixième décisif. Il souligne également que les écuries disposent de bien plus de ressources que la FIA, ce qui rend ces vérifications croisées inévitables.

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