Red Bull accuse McLaren d’avoir recours à un refroidissement illégal des pneus avec de l’eau. La FIA se penche sur cette technique.
McLaren est soupçonnée d’avoir développé une astuce pour refroidir ses pneus. En plein week-end du Grand Prix du Brésil, une rumeur a circulé selon laquelle McLaren pourrait manipuler la température de ses pneus en y injectant une petite quantité d’eau. Une méthode qui pourrait être perçue comme ingénieuse… ou illégale. Red Bull, toujours prompt à surveiller les innovations de ses concurrents, a signalé la pratique à la FIA, mettant en doute la légalité de ce « refroidissement » discret.
Les accusations entre McLaren et Red Bull ne sont pas nouvelles cette saison. Depuis le Grand Prix de Bakou, les deux écuries échangent soupçons et reproches. Red Bull avait initialement accusé McLaren d’utiliser un aileron arrière trop flexible, une tactique qui aurait pu offrir un avantage aérodynamique. McLaren, de son côté, avait riposté en contestant un mécanisme sur la carrosserie de Red Bull destiné à ajuster la hauteur de la voiture en fonction des besoins. La FIA s’était prononcée en défaveur de Red Bull sur ce dernier point, et avait exigé de McLaren un ajustement sur sa pièce contestée.
Aujourd’hui, avec ces soupçons autour des pneus, la querelle entre les deux équipes reprend de plus belle. Selon Auto Motor und Sport, McLaren aurait ajouté une infime quantité d’eau dans ses pneus via les valves pour aider à la dissipation de la chaleur. Ce procédé permettrait aux gommes de mieux résister aux températures élevées générées par les courses.
La FIA a immédiatement ouvert une enquête pour éclaircir les accusations portées contre McLaren, mais plusieurs obstacles rendent cette pratique difficile à dissimuler. En effet, Pirelli, fournisseur exclusif de pneus en F1, assure le montage et le démontage des pneus, et leurs techniciens veillent étroitement à ce que les équipes respectent les règles strictes en matière de pneumatiques.
Chaque manipulation non autorisée est scrutée de près, et l’introduction d’un liquide serait particulièrement visible lors des contrôles. De plus, après chaque course, les pneus sont récupérés par Pirelli pour être analysés minutieusement. S’il subsistait une trace de liquide à l’intérieur des pneus, cela serait immédiatement relevé et signalé à la FIA.
Ironie de l’histoire, Red Bull ne serait pas étrangère à ce procédé. Il y a quelques années, l’écurie autrichienne avait elle-même expérimenté ce type de « climatisation » pneumatique, avant que la FIA ne ferme la porte à cette possibilité. Aujourd’hui, le règlement est clair : toute introduction de liquide dans les pneus est strictement interdite.
McLaren se défend avec fermeté et nie toute infraction. L’écurie se montre confiante et coopère avec la FIA pour mettre fin aux suspicions. D’autres équipes seraient également dans le viseur de la FIA pour des pratiques similaires, ce qui pourrait donner un tournant encore plus épineux à cette affaire.
Ce soupçon de climatisation intervient dans une ambiance déjà refroidie par la domination de Verstappen au Brésil, au point que certains affirment que McLaren va trouver le moyen de réchauffer l’ambiance dans ses garages sans transgresser les limites. Plus sérieusement, si les allégations sont avérées, cela pourrait entraîner des sanctions importantes et potentiellement fragiliser la réputation de McLaren dans sa lutte acharnée pour le titre constructeur.
Who's ready to go racing? 🏁#BrazilGP 🇧🇷 pic.twitter.com/10HzXewdcY
— McLaren (@McLarenF1) November 3, 2024
