La FIA est au courant des zones grises exploitées par McLaren

McLaren joue avec les limites des règlements. Après l’interdiction du « Mini DRS », la FIA s’intéresse à un aileron avant suspecté d’être trop flexible

Le Grand Prix de Singapour a mis en lumière une nouvelle controverse autour de McLaren, alors que l’équipe britannique a été contrainte de retirer un élément jugé trop limite de la monoplace d’Oscar Piastri. Le fameux « Mini DRS », utilisé lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan, a suscité l’attention de Red Bull et Ferrari, qui ont rapidement déposé une protestation auprès de la FIA.

Des images provenant des caméras embarquées de la McLaren ont montré une astuce technique sur le volet du DRS, qui semblait légèrement se déformer sur les lignes droites, augmentant ainsi l’efficacité aérodynamique. La FIA, après avoir examiné cette solution, a jugé qu’elle contrevenait à l’esprit du règlement et a ordonné que McLaren revienne à une configuration plus traditionnelle de l’aileron arrière pour Singapour.

Mais, malgré cette décision, le directeur des monoplaces de la FIA, Nikolas Tombazis, a souligné que la sanction ne nécessitait pas une disqualification, car l’aileron arrière avait tout de même passé les tests requis. McLaren a donc évité une pénalité majeure Cependant, l’attention se tourne maintenant vers une autre zone potentiellement controversée de leur monoplace.

Lors d’une analyse plus poussée, le journaliste Alex Kalinauckas, intervenant dans le podcast Flat Chat with Codders, a révélé un autre élément troublant dans le design de la MCL38 : l’aileron avant flexible. Alors que les ailerons flexibles sont formellement interdits en Formule 1, certaines équipes ont réussi à contourner ces restrictions en concevant des ailerons qui se déforment légèrement à haute vitesse, sans enfreindre les tests de flexibilité imposés par la FIA.

Kalinauckas explique que McLaren semble avoir trouvé une faille dans le règlement concernant l’aileron avant, qui bouge subtilement sur les courtes lignes droites de Singapour. Ce détail pourrait offrir un avantage aérodynamique considérable, d’autant plus que les équipes rivalisent pour exploiter toutes les marges possibles dans cette ère de l’effet de sol.

Le développement spectaculaire de la McLaren MCL38 au cours de la saison 2024 n’a pas échappé à ses concurrents. Red Bull, déjà contrarié par les performances de l’équipe de Woking, a exprimé ses préoccupations quant à la conception de cet aileron avant, accusant McLaren d’aller trop loin dans la déformation de ses éléments aérodynamiques.

Depuis le Grand Prix de Belgique, la FIA a intensifié sa surveillance sur les ailerons avant en installant des caméras supplémentaires dans le nez des voitures. Ces dispositifs permettent de mieux comprendre les déformations de la carrosserie et pourraient aboutir à une révision des règlements dès la saison prochaine. Ce niveau de surveillance accrue démontre que McLaren est sous le radar des autorités sportives et de ses rivaux.

Si ces études confirment que McLaren profite d’une flexibilité excessive de ses éléments aérodynamiques, l’équipe pourrait être contrainte de revoir en profondeur sa monoplace pour 2025. Pour l’instant, aucune décision n’a été prise, mais l’attention sur McLaren ne cesse de croître, alors que la bataille technologique en Formule 1 devient de plus en plus acharnée.

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