Red Bull n’est plus l’équipe à battre selon Christian Horner, qui préfère voir la pression sur McLaren. Une posture prudente ou un aveu des difficultés ?
Red Bull n’a plus l’habitude d’aborder une saison sans être l’équipe à battre. Pourtant, pour 2025, Christian Horner semble parfaitement à l’aise avec l’idée que McLaren endosse ce rôle. Le patron de l’écurie autrichienne voit même un avantage à ce que la pression se reporte sur les hommes de Woking et sur Lando Norris, vice-champion du monde en titre.
La saison précédente a marqué un tournant : Red Bull, après un départ tonitruant avec quatre victoires en cinq courses, a vu son élan freiné par des mises à jour moins efficaces que prévu. McLaren, en embuscade, en a profité pour renverser la tendance et prendre la tête du championnat à sept courses de la fin. Malgré un retour tardif de Ferrari, l’écurie britannique a tenu bon pour décrocher le titre des constructeurs, tandis que Max Verstappen conservait sa couronne chez les pilotes.
Pour 2025, McLaren conserve une monoplace considérée comme la référence en fin de saison dernière. Lando Norris, après s’être rapproché de Verstappen au classement, n’a plus d’excuses selon ses propres mots : l’objectif est clair, viser les deux titres.
Christian Horner ne semble pas mécontent de ce basculement. « C’est parfois une bonne chose de ne pas être le favori, cela met la pression sur les autres », a-t-il confié lors d’un événement à Londres. Il ne cache pas sa satisfaction de voir Norris endosser ce rôle, tout en rappelant que seule la piste révélera la hiérarchie réelle. « Melbourne est un circuit atypique, et il faudra plusieurs courses pour vraiment évaluer le niveau de chacun », a-t-il ajouté.
Du côté de Max Verstappen, la priorité est ailleurs. Le Néerlandais ne s’intéresse pas aux pronostics et reste concentré sur les faiblesses de la RB20, qui ont coûté cher à Red Bull l’an dernier. « Peu importe ce que disent les bookmakers. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et corriger les problèmes que nous avons identifiés », a-t-il tranché.
Chez McLaren, on ne se cache pas : l’objectif est d’assumer ce nouveau rôle de prétendant au titre. Zak Brown, le PDG de l’écurie, reconnaît la pression, mais la voit comme une motivation. « Nous savons que quelques dixièmes peuvent tout changer et que les autres vont progresser, mais nous ne comptons pas rester immobiles. L’équipe travaille dur et l’ambiance est excellente », a-t-il affirmé.
Si McLaren parvient à maintenir son rythme de développement, Red Bull pourrait effectivement voir son statut de leader remis en question. Mais la saison est longue, et comme l’a souligné Horner, il faudra plusieurs courses pour mesurer les forces en présence.
Zak Brown explaining something to Wolff and Horner as they swap over between press conferences. Should have kept them mic’d up… #F1 #MiamiGP pic.twitter.com/wtaVJOzxlZ
— Chris Medland (@ChrisMedlandF1) May 7, 2022